Le Spyder se décline actuellement en deux modèles. La gamme va-t-elle s’élargir dans les prochaines années ?

Oui. Il manque un Spyder d’entrée de gamme. En 2011, on continuera d’investir dans le marketing afin de faire connaître les produits existants. Mais on verra apparaître un trois roues de petite cylindrée dans trois ans.

Sera-t-il être doté d’une motorisation hybride, voire électrique ?

Dans le secteur des produits récréatifs, on applique les technologies automobiles avec un délai de cinq ans. Mais ce délai se raccourcit. Je peux vous dire que vous verrez des Spyder équipés de nouvelles technologies dans les années à venir, que ce soit un RS, un RT ou un autre modèle.


Le fabricant autrichien de moteurs Rotax, qui équipe les Spyder, appartient lui aussi au groupe BRP. Il continue à construire des mécaniques pour BMW et Aprilia, mais plus pour Buell. Rotax demeure-t-il rentable malgré cet arrêt soudain de la marque américaine ?

J’aime mieux vendre un véhicule complet que le seul moteur. Mais nos alliances avec d’autres constructeurs nous sont utiles.

Buell vous a fait perdre de l’argent ?

Nous avions un contrat à long terme. Le règlement a été correct, même si j’aurais préféré que le contrat soit respecté jusqu’à son terme.

N’est-ce pas plus simple de faire appel à un sous-traitant ?

Non, je suis content d’avoir Rotax. Grâce à cette entreprise, nous avons accès aux technologies européennes. Les normes sont plus contraignantes en Europe qu’en Amérique. Et les moteurs sont plus efficaces en Europe qu’en Amérique.

Avec le Spyder, vous êtes concurrent de BMW sur le segment du GT ; avec Rotax, vous êtes son fournisseur. Ce positionnement crée-t-il des tensions entre vous ?

Non. Nous avons présenté notre véhicule à BMW, avant de le lancer. Ils nous ont souhaité bonne chance. C’est une relation très saine, basée sur le respect.

Si, demain, vous lanciez une moto Can-Am, vous souhaiteraient-ils bonne chance ?

Ce n’est pas dans nos plans ! En 2007, on aurait pu lancer une moto, plutôt que le trois roues. Mais nous n’aurions pas eu autant de succès. Il existe beaucoup de marques en moto. Ce serait très difficile d’arriver sur le marché avec un engin révolutionnaire comme le Spyder.

Les contraintes environnementales nuisent-elles à l’industrie du produit récréatif ?

Non, la preuve étant que toutes nos gammes demeurent rentables. Nous avons des produits pour le tout-terrain, la mer et la neige. Il nous manquait la route, c’est fait avec le Spyder. Un concessionnaire peut vivre en ne distribuant que BRP, et d’ailleurs, certains le font en France.

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