Permis d’être délinquant
Et le coordinateur de la FFMC-PPC de poursuivre : « Ce qui a commencé à faire descendre la mortalité routière, ce n’est pas tant les radars que l’amélioration des véhicules, qui ont gagné en sécurité. Mais le gouvernement a choisi son camp. Aujourd’hui, le permis de conduire, c’est le permis d’être délinquant. D’ailleurs, la Sécurité routière en France dépend du ministère de l’Intérieur et non de celui des Transports ».

Partage de la colère
Les motards n’étant pas les seuls conducteurs à se trouver sous tension sur la route, ce 12 avril à Paris. Ils étaient accompagnés des représentants des associations membres de l’UUR, et d’une petite centaine de leurs sympathisants. Ces derniers ont accueilli les motards, à pied, au terme de la manifestation, porte Dauphine dans le 16e arrondissement de Paris.

Balade
Avant, les milliers de motards ont traversé la capitale d’est en ouest. Un long cortège défilant tranquillement, avec un concert de klaxons et quelques burns ou rupteurs par-ci par-là, devant quai de Bercy (12e arrdt) notamment, pour rappeler au ministère de l’Économie que les Français ne sont pas dupes de la supercherie financière que représentent les radars automatiques.

Du bruit à la mairie !
Les manifestants ont ensuite bloqué le centre de Paris en traversant le pont de Sully, puis en passant le long de l’Hôtel de Ville (4e arrdt), histoire de rappeler à la maire de Paris, Anne Hidalgo, sa promesse de campagne sur le stationnement gratuit pour les motos et scooters dans la capitale.

Nombre de conducteurs de deux-roues étaient d’ailleurs venus pour ça : l’inflation sécuritaire, dans le tissu urbain dense qu’est Paris et sa petite couronne, c’est aussi l’inflation des PV pour « stationnement gênant », alors que jusqu’à présent, les deux-roues motorisés étaient considérés comme des véhicules pratiques pour se déplacer en ville, et utiles, contribuant à les désengorger de la circulation automobile.

Triomphe
Les Motards en colère ont ensuite fait irruption bruyamment dans la rectiligne rue de Rivoli, pris d’assaut la place de la Concorde (8e arrdt) avant de se diriger vers la place de l’Étoile. Le temps d’une photo souvenir devant l’Arc de Triomphe, et les organisateurs pouvaient savourer le leur, de triomphe, en remerciant les conducteurs casqués franciliens pour leur généreuse mobilisation, à l’arrivée à la porte Dauphine, au bout de la longue avenue Foch (16e arrdt).

Rappel à l’ordre
Le nouveau ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, ainsi que le nouveau délégué interministériel à la Sécurité Routière, Jean-Robert Lopez, sont prévenus : les conducteurs franciliens, dans leur grande majorité, ne veulent pas d’une énième mesure répressive que constituerait la baisse de la limitation de vitesse à 80 km/h.

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