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Moto-taxis en colère le 5 mars à Paris Manif moto-taxis : Daniel Charlery, syndicaliste Transporteurs indépendants : tous types de véhicules Manif 5 mars : moto-taxis et rebelles

Aménagements

Les professionnels indépendants ne contestent pas l’encadrement de leur activité par une loi, mais demandent de pouvoir disposer d’emplacements, dans les gares et les aéroports, où ils pourraient stationner en attendant des clients. « Si on accompagne un client vers un aéroport et qu’on revient à vide, la course n’est pas rentable », explique Daniel Charlery, secrétaire général de la branche moto de l’Unsa-Fat. « De nombreux travailleurs indépendants se verront obligés de stopper leur activité. »

4 ans de vie

La loi prévoit par ailleurs une visite technique obligatoire pour le véhicule, et le remplacement systématique d’une moto au bout de 4 années d’utilisation. « 60% de la flotte a plus de trois ans, renchérit Charlery. Dans un an, la majorité des travailleurs indépendants devront changer de moto. Nous demandons de conserver la visite technique, mais de supprimer la durée de vie limitée à 4 ans. »

Les petits contre les gros

En manifestant, les très petites entreprises (TPE) regrettent que la loi ait été rédigée après un tour de table avec les grosses entreprises du secteur. Ils disent qu’on les aurait volontairement laissés de côté. Une manière de s’approprier le marché ?

Les gros répliquent

Cette mobilisation ne fait pas l’unanimité chez les transporteurs à moto. « Si ces revendications semblent légitimes au nom de la liberté commerciale d’exercer, on peut se poser quelques questions en ce qui concerne la réglementation qui s’applique différemment aux taxis et aux motos taxis », répond Cyril Masson, PDG de City Bird. « Les motos taxis, qui auraient le droit de stationner sur la voie publique en quête de clientèle, seraient-ils prêts à assumer les mêmes contraintes que les taxis :
- un tarif réglementé très bas : traverser Paris pour 15 euros (contre 40 en moto taxi aujourd’hui) sans avoir le droit de refuser la prise en charge ?
- une licence qui demande à s’endetter sur plusieurs années (de 150 000 à 200 000 euros sur Paris) ?
- une formation payante obligatoire avec examen de passage (environ 2000 euros) ?
- un horodateur avec temps de travail limité et imposé ?
- deux prises en charge par jour maximum à Roissy, avec l’impossibilité de refuser un client même s’il va à 5 kilomètres de l’Aéroport ? »

Solution intermédiaire

Une solution intermédiaire pourrait être trouvée, en accédant à la demande des indépendants de disposer d’emplacements de stationnement dans les gares et les aéroports seulement. Le législateur entendra-t-il cette revendication ? S’il ne le fait pas, les transporteurs indépendants renouvelleront leur manifestation.

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