Sécurité, pollution, nuisances sonores… Les raisons de vouloir descendre la limitation de vitesse, de 80 km/h à 50 km/h, sur le périphérique parisien ne manquent pas et l’idée n’est pas nouvelle. Rejetée jusqu’ici, elle séduit de plus en plus. Pour preuve, le vote d’un « vœu » par les élus parisiens pour que la préfecture de police, seule à pouvoir prendre la décision, se penche sur la demande de Denis Baupin.

La nuit seulement
L’adjoint au maire (Europe Écologie-les Verts), en charge de l’environnement, souhaite en effet que, la nuit seulement, la vitesse soit réduite à 50 km/h sur le périph en raison du bruit engendré par les véhicules qui y circulent. « Outre la pollution, le périphérique est aussi une plaie en matière de nuisances sonores, explique l’élu, cité par Le Parisien. Il y a des dizaines de milliers de riverains qui en pâtissent de jour comme de nuit. »

Un avis que confirme Bruitparif, dont une récente étude établit « qu’il n’y a pas de répit, ni la nuit ni le week-end, et même pas pendant les vacances scolaires […]. En cœur de nuit, le bruit diminue un peu, mais il reste tout de même élevé, poursuit l’institut de mesures. Les niveaux enregistrés sur la période allant de 2 heures à 4 heures du matin ne sont ainsi réduits que de 6 décibels (dB) en moyenne par rapport à l’heure la plus bruyante (de 6h à 7h : 75 dB, ndlr). » À noter que la réduction du bruit ici annoncée n’est pas non plus ridicule : chaque fois qu’on enlève 3 dB, la pression acoustique diminue de moitié.

Bitume plus absorbant
Pour les élus parisiens, la réduction de la vitesse n’est pas la seule solution envisagée : ils se sont engagés à améliorer le revêtement de la rocade parisienne pour une meilleure absorption phonique. Reste à connaître la faisabilité de cette amélioration. « Il faut savoir si ces revêtements peuvent être appliqués sur le périphérique, où la densité de la circulation abime très vite la route », précise Annick Lepetit, adjointe (PS) chargée des transports.

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