On serait tenté de l’appeler Citylib’ ou Scootlib’, il s’appellera Cityscoot. Contrairement à ses homologues à quatre roues et à pédales - Autolib’ et Vélib’ donc - le système de location de scooters électriques en libre-service est une initiative privée à 100 %.

Une particularité qui n’empêche pas la ville de Paris de s’intéresser de près au projet, conformément à son souhait de voir la mobilité électrique se développer. La capitale vient d’ailleurs tout juste d’annoncer le remplacement de sa flotte municipale de deux-roues par des modèles électriques.

« La ville se réjouit des perspectives encourageantes ouvertes par ce nouveau service », indique la municipalité qui s’est contentée d’accompagner Cityscoot dans sa phase de mise en place. « Nous avons souhaité partager avec eux notre expérience acquise avec Autolib et Velib, notamment pour tout ce qui concerne le vieillissement du matériel et ses dégradations. Ainsi, ils peuvent anticiper les besoins en maintenance et affiner leur modèle économique ».

Pas de vandalisme
Vincent Bustarret de Cityscoot se réjouit lui aussi des enseignements de la phase de test. Le fait qu’aucun des cinquante scoots n’ait été vandalisé est déjà une excellente nouvelle pour le responsable développement. Au démarrage du Velib, le vandalisme avait pris de telles proportions que la mairie avait lancé une campagne d’affichage, avec un dessin de Cabu, pour endiguer le phénomène. « La présence d’un GPS et de capteurs de mouvements sur les Cityscoot » nous permet d’être immédiatement alertés en cas de souci, rassure Vincent Bustarret.

Recrutement
L’entreprise prévoit le recrutement d’une quinzaine de « jockeys » (sic !) pour la maintenance. Ils seront notamment chargés de vérifier la présence de charlottes sous la selle (à porter sous le casque pour des questions d’hygiène) et de mettre un coup de chiffon sur les scooters sales.

Cityscoot a aussi pensé au confort de l’utilisateur en lui évitant de se soucier de la question de la recharge : « Nous allons travailler avec des modèles à batteries extractibles. Nous remplacerons les batteries vides par des pleines afin d’éviter l’immobilisation des véhicules ».

Les modèles choisis sont des Govecs, équivalents 50 cm3 limités à 45 km/h. Le constructeur allemand en pleine progression a récemment racheté l’usine de Vectrix en Pologne afin de porter sa capacité de production à 20 000 véhicules par an.
Cityscoot table sur 20 000 abonnés à fin 2016. Le service coûtera probablement 3 € le premier quart d’heure avec une facturation à la minute au-delà.

La volonté de la mairie de Paris est donc de nous faire circuler sur des véhicules aseptisés bridés à 45… Pas sûr que ce service n’obtienne l’adhésion des amateurs de plaisir à deux-roues. Ce qui n’est d’ailleurs sans doute pas l’objectif des élus de la capitale.

Pourtant, comme s’il s’agissait d’inciter les plus rétifs d’entre nous à céder aux sirènes de l’électrique, Cityscoot vient de publier sur son Facebook une photo de Bernie Bonvoisin, le chanteur de Trust, en train d’essayer son service… affublé d’un blouson Harley-Davidson ! De quoi en perdre son sang froid…

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