On le sait depuis le lancement du carburant E-10 (10% d’éthanol dans l’essence) en avril 2009 (le 1er qui plus est) qu’il n’est pas compatible avec les gammes de motos Yamaha et Kawasaki et que 40% du parc automobile y est réfractaire.

Mais ce « bio-carburant » est-il aussi écologique qu’on le prétend ? Le rapport de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), censé faire le bilan de ces bio-carburants, devait être rendu public au mois de juin. Or, la publication de ce rapport a été reportée à la rentrée de septembre 2009.

Il existe bien entendu une véritable « jungle » d’études (+ de 400) sur le bilan énergétique des « bio-carburants », dont les orientations ou conclusions peuvent varier selon l’orientation de son commanditaire (anti ou pro).
Mais ce qui est certain, c’est que le litre d’éthanol produit en France, à partir de betteraves et de maïs notamment, coûte une fois et demi plus cher que le litre de carburant issu du raffinage.

En septembre, on saura donc si l’objectif d’abaisser les rejets de CO2 de 35% est tenu par ces fameux « bio-carburants » parés de toutes les vertus. Si ce n’était pas le cas, cela voudrait dire que la douzaine d’usines, en France, qui produit 2 millions de tonnes de « bio-diesel » et 800.000 tonnes d’essence « verte » rejette plus de CO2 qu’elle n’est censé économiser...

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