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Une banderole anti-radar déployée à Nantes par la FFMC 44 Opération coup-de-poing de la FFMC 44 à Nantes

Le 19 juillet en fin de matinée, des militants de l’antenne de Loire-Atlantique de la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC 44) ont déployé deux banderoles sur deux ponts, à proximité des radars automatiques discriminants situés sur le périphérique sud de Nantes, entre la porte de Rezé et la porte des Sorinières.

Pour appuyer et justifier cette action de terrain, un courrier a été adressé au préfet de Loire-Atlantique.

« Danger, radar »
« Danger, radar », prévenaient les Motards en Colère de Loire-Atlantique. Objectif de l’action : informer les usagers de la route de la dangerosité de ces deux radars automatiques, sans provoquer des ralentissements supplémentaires, les bouchons étant déjà nombreux lors de ce grand week-end de départ en vacances.

C’est le camouflage délibéré des cabines fixes que contestent les motards militants. Au terme d’une période de trois mois d’observation de ce tronçon du périphérique, la FFMC 44 a lancé l’alerte, car ce nouveau dispositif de surveillance d’une section considérée comme dangereuse par la préfecture de Loire-Atlantique, génère lui-même une zone à risque pour les usagers de cette voie très fréquentée.

« Ce danger découle, d’une part, de l’installation des deux radars discriminants », explique Denis Chaimbault, coordinateur de la FFMC 44. « Côté intérieur, le radar est masqué par un panneau d’information d’urgence, et celui du côté extérieur, par un pilier de soutien de l’échangeur. Cela provoque un effet de surprise pour les conducteurs et génère des réactions diverses, allant de la décélération subite au coup de frein, en passant par des embardées plus ou moins marquées ».

Ces réactions très fréquentes sont constatées avec tous les types de véhicules, qui généralement respectent la limitation de vitesse à 90 km/h.

Affichage à revoir
D’autre part, l’affichage est faussé puisque le panneau « contrôles radars fréquents » ne mentionne pas qu’il s’agit d’un « contrôle automatique » par cabine radar fixe, et n’est donc pas conforme à la réalité sur ce tronçon, selon la FFMC 44.

L’antenne départementale de la FFMC estime, en outre, que cette section de périphérique ne présente pas de danger majeur, alors qu’en amont, existe un « chassé croisé » extrêmement dangereux, avec entrée (du centre Nantes et de l’autoroute) et sortie (vers Nantes, vers l’autoroute), qui nécessiterait une réflexion de fond.

Usagers vulnérables
« La FFMC 44 considère que l’augmentation du risque d’accident sur cette partie du périphérique, due à l’installation des radars, est extrêmement grave pour les usagers à deux-roues motorisés, particulièrement fragiles en cas de choc avec un autre véhicule en situation de freinage intempestif, ou se déportant sur une autre voie de circulation de manière inopinée », explique Denis Chaimbault. Le militant rajoute que : « cette action a été chaleureusement soutenue par les automobilistes qui encourageaient les militants par des coups de klaxon ».

Le respect des limitations de vitesse est particulièrement surveillé sur le périphérique nantais, sur lequel ont été installés pas moins de six radars automatiques fixes.

Fred Thibaudeau, correspondant 44 de Moto Magazine

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