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Alexis Masbou en apprentissage Jules Cluzel descente d’une marche GP 125 2008 : quel avenir pour Rossi ?

Même si le jeune Toulousain, qui a désormais 20 ans, sait qu’en sports mécaniques, rien n’est joué d’avance « On peut très bien passer du plus haut à rien du tout.
Mais c’ est vrai que je n’ ai jamais eu autant d’ atouts dans mon jeu : la bonne moto officielle , le bon team , la bonne préparation hivernale , à moi de concrétiser . »

Après les essais Irta de Jerez, Mike nous livre ses premières impressions sur sa machine « La moto est plus rigide et plus physique à amener que mon ancienne Honda , mais ça je m’ y attendais, mais à Jerez, il ne m’ a fallu que 4 tours sous la pluie pour claquer le meilleur chrono et sur le sec j’ai fini 4e temps absolu malgré une casse finale du moteur dans les 10 dernières minutes ».
Cette casse n’est pas dû au pilote, puisque ce moteur a servi pour toutes les séances d’essais hivernales .

Nouveau défi pour Cluzel et Masbou

Deux autres Français ont été engagés au sein du tout nouveau team Chinois : Loncin. Cet importateur de motos chinoises, dispose des anciennes Malaguti de chez Ajo, avec une base moteur Honda fortement remaniée.
Le projet de ce tout nouveau team porte sur une période de 3 ans, afin de développer cette moto et aligner à terme des pilotes chinois.

Que le projet de développement soit mis entre les mains de pilotes tricolores est plutôt flatteur, mais il ne faudra pas s’attendre à voir les français briller dans le haut du tableau dans l’immédiat.

Les deux français en question sont : Alexis Masbou et Jules Cluzel. Ce dernier après deux ans au sein du team (Scrab) de Jean Claude Besse en 250 et une autre année passée chez Angaïa, se retrouve en 125 en 2008.
- Pour lui ce n’est pas une régression, bien au contraire : « la catégorie 125 est magnifique , le projet est solide et les gens qui en font partie sont très compétents (Olivier Liégeois développe le moteur, les ateliers sont ceux d’Engine Engineering à Bologne qui s’ était occupé des Malagutti en GP il y a 2 saisons ). De plus, et c’est important pour moi, je garde à mes cotés mon mécanicien de chez Angaia : Christian Boudinot qui sera secondé par David issu de chez Lucio Cecchinello ".

Bien sûr, Jules doit se réadapter au pilotage d’une « petite » moto : « C’est vrai que pour l’ instant , j’ai encore un peu de mal à me défaire des habitudes prises en 250. Je freine trop fort en entrée de virage et je perds beaucoup de vitesse de passage en courbe primordiale en 125 , mais ça va revenir vite avec le roulage . »

En tout cas Jules est réaliste sur les possibilités de sa machine « On sait que les deux, trois premiers mois vont être difficiles, le but c’ est d’ abord d’ être régulier dans les 20 pour pouvoir ensuite entrer dans le Top 15, en tout cas , comme toujours le moral est là ! »

Même son de cloche chez Alexis Masbou, qui détaille sa Loncin : « le châssis que nous avons utilisé pour les essais Irta est en fait un cadre Honda modifié avec un bras oscillant spécial. Un nouveau châssis devrait être bientôt disponible, peut être même dès le 1er GP de la saison au Qatar . Au niveau moteur, ça marche aussi fort, voire plus que la Honda. Par contre on est largué par les Aprilia ou Derbi RSA officielles mais ça c’ est le lot commun."

Alexis se donne des priorités : « Pour moi , actuellement l’ essentiel du travail porte sur le châssis , je fais confiance à Olivier Liégeois pour les évolutions moteur . »
Enfin le pilote d’Albi est confiant dans son équipe « C’est la même qu’en 2007, et elle se compose de Tiziano Altabella (chef mécano), Julien Fernandez (ex Ecole de la Performance) et Benjamin qui m’ a suivi chez Loncin, j’ en suis très heureux, on travaille bien ensemble . »

La dernière touche pour la sérénité, c’est Alexis qui l’apporte : « mon contrat porte sur 2 saisons ce qui permet de travailler sans à priori » .

Une galère ?

Le dernier intervenant dans ce quatuor est le jeune Louis Rossi, vice-champion de France 125 (2007). Il fait partie de la structure implantée depuis maintenant 2006 par la Fédération française de motocyclisme : le team FFM Honda GP 125

Précisons que, sur un plateau de 34 machines dominé par les Aprilia (ultra compétitives) et les KTM, le Français est le seul à rouler sur une Honda. Mais avoir choisi Honda n’est aucunement une garantie de succès, puisque tous les teams qui roulaient encore sur cette marque en 2007 l’ont quitté. C’est le cas du team espagnol Repsol, de Kopron Team Scot et de Graff Grand Prix.

Pour rappel, le dernier pilote Honda en 125 à monter sur un podium fut Esteve Rabat. L’Espagnol a été le seul à pouvoir bénéficier de pièces de développement de chez Honda, qui a arrêté depuis longtemps le développement du deux-temps. Ce qui lui a valu de remporter un podium au GP de Shanghai en 2007, ceci grâce à l’appui du pétrolier.

On sait que le budget global de la structure FFM Honda GP 125 représentait 700.000 euros en 2006 (dont 160.000 pris en charge par la fédération), quand le team a décidé d’aligner Mike di Megglio. On connaît le résultat : le Français a terminé 23e avec seulement 8 points engrangés.

Le choix de rester sur Honda est-il le bon pour la seule structure française engagée en 125 ? Réponse à la fin de la saison, après la finale du GP de Valence, le 26 octobre 2008.

Propos recueillis par Christian Coueille

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