Au départ chez BMW France, chouette, une belle brochette d’une quinzaine de grosses cylindrées bien alignées nous attend. Avec, tout au fond, une petite F 800 ST. Je suis la seule fille et, allez savoir pourquoi, voilà que je me retrouve au guidon de la F 800, moi qui rêvais d’un carénage bien protecteur pour affronter la météo calamiteuse. Ça m’a rappelé le jour où Motomag m’avait envoyée essayer le trike EML Goldwing : le patron du magasin, qui en détaillait les subtilités de pilotage à mon collègue sans m’accorder un regard, avait frisé la crise cardiaque quand il lui avait répondu qu’il était le photographe et que c’était moi qui devais tester son bestiau à 40.000 euros !

Tapis volant

Heureusement sur ce voyage BMW, après avoir montré que je savais prendre les virages sans tomber, j’ai pu essayer toutes les motos. Ça m’a permis de constater que j’étais toujours insensible aux charmes du Boxer, mais j’ai vraiment craqué pour la K 1600 GT : quel moteur, et quel confort, j’avais l’impression de voyager sur un tapis volant ! Du coup j’ai usé de tous les prétextes auprès de mes collègues des autres canards : « Il pleut, j’ai pas de combine de pluie, je peux prendre la K 1600 ? » et aussi « il fait froid, j’ai oublié mon pull, ça ne vous dérange pas si je prends la K1600 ? » et même « j’suis la seule fille, soyez galants, laissez-moi la K1600 ». Ben oui, des fois ça sert…

Péage… toilettes

Pour rejoindre Garmisch, nous avons emprunté les autoroutes allemandes (gratuites) à vitesse grand V. Info sécurité, méfiez-vous lors des remontées de file : c’est interdit en Allemagne, et certains automobilistes vous le rappelleront en mettant un bon coup de volant à votre passage. Sympa… A signaler, sur l’autoroute on trouve tout de même des barrières de péage… à l’entrée des toilettes ! Ne jetez pas bêtement (comme moi) le ticket, il est déductible de vos achats et valable dans toutes les stations-service équipées de ce système. En ces temps de crise….

Partage

Alors, qu’est-ce qu’on trouve aux BMW Motorrad Days ? D’abord un village commercial avec des dizaines d’accessoiristes en tous genres. Ensuite, c’est le point de rendez-vous des baroudeurs qui ont parcouru le monde entier au guidon de leur Béhème, et vous font partager leurs aventures. Enfin, les essais moto : toute la gamme BMW et Husqvarna est présente. Les essais de routières se déroulent sur un itinéraire d’une centaine de kilomètres (durée 1h30). Pour les trails, une belle piste de deux kilomètres est tracée à flanc de montagne. Et pour les cross et enduros, un circuit rassemble tous les types de terrains possibles : terre, sable, boue, graviers, rondins de bois, cailloux…

Sans moto et avec enfants

Si vous logez dans un des hôtels de la ville (à réserver plusieurs mois à l’avance), inutile de prendre votre moto pour vous rendre sur le lieu des réjouissances : des navettes affrétées par BMW sillonnent tous les quartiers jusqu’à pas d’heure. Et vous pouvez venir en famille, l’organisation teutonne a tout prévu : pendant vos balades, vous déposerez vos enfants au Kinderland où ils participeront à des activités ludiques : dessin, jeux, bricolage, circuit de tricycles à pédales, etc…

Stunt et concert

On peut aussi profiter des animations : machine à wheeling, démonstrations de VTT, de stunt avec Chris Pfeiffer, le champion du monde. Et le soir venu, tout le monde se retrouve dans l’immense barnum pour une méga fiesta ambiance « fête de la bière » avec concert. Petit conseil, attention à bien choisir votre voisin de derrière, ni trop sec, ni trop gras : les bancs sont tellement serrés qu’il vous servira de dossier de chaise toute la soirée. Ça se comprend : il faut caser tout le monde, et BMW annonce plus de 30.000 visiteurs sur le week-end (et 27.000 litres de bière écoulés).

Hein, keske tu dis ??

Pendant le repas, tout le monde se parle mais personne ne s’entend vu le niveau sonore. Puis vient le concert, et comme il n’y a pas de place ailleurs, on danse debout sur les bancs. Et du beau monde les piétine avec ardeur : pour l’édition 2011, entre autres, James Toseland, Troy Corser, Sébastien Gimbert (champion de France SBK 2011) et Erwan Nigon (champion SBK 2010, venu en passager de Sébastien vu qu’il n’a même pas son permis moto !). Autant vous dire qu’avec une telle ambiance le froid extérieur est totalement oublié.

1500 € de gagné

Mon meilleur souvenir de ce week-end bien sympathique restera quand même d’avoir déboîté à plus de 200 km/h une voiture siglée « Polizei », un plaisir qui n’a pas de prix (en France si, 1500 €). Une raison de plus pour aller faire un tour aux Motorrad Days en 2012 !

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