Dans un rapport intitulé « J’ai mal à ma route, quelles sont les routes les plus dégradées de France ? », l’association 40 millions d’automobilistes a recensé plus de 30 000 routes en très mauvais état.

Elle dénonce la dégradation continue du réseau à cause notamment d’une baisse de 25 % par an, depuis 2011, des crédits accordés pour l’entretien courant par l’État et les collectivités.

40MA appelle les pouvoirs publics à « assumer leur part de responsabilité » dans la sécurité routière, sachant que 47 % des accidents sont liés aux infrastructures. Elle réclame notamment une mission parlementaire sur l’état du réseau routier et l’urgence d’entretenir le patrimoine routier (voir le site www.jaimalamaroute.com).

Les motards en première ligne
Ces exigences de sécurité liées à l’état des routes en France trouvent écho chez les motards, usagers vulnérables circulant en équilibre sur 2-roues, donc soumis à des risques accrus de chute à cause des dégradations. La Fédération française des motards en colère (FFMC) a d’ailleurs récemment dénoncé le désengagement de l’État. Ses antennes départementales mènent des actions régulièrement pour pointer du doigt les points noirs routiers (voir Motomag.com rubrique Routes/Casque d’Ane).

La CGT monte au créneau
Mais c’est peut-être plus surprenant, la CGT monte au créneau pour défendre un meilleur service public sur l’entretien des chaussées.

« La CGT ne cesse de dénoncer sur le terrain et auprès des instances ministérielles le manque de moyens octroyés au service public pour l’entretien du patrimoine routier de France », dénonce la Centrale dans un communiqué du 15 novembre 2016. « Assurer un meilleur entretien préventif et curatif des routes nécessite des moyens financiers supplémentaires et des services renforcés chargés de l’entretien et de l’exploitation pour assurer leurs missions de service public ».

Le syndicat dénonce une réduction du budget alloué aux Transports et des dotations aux collectivités territoriales, mais aussi un transfert des compétences au privé : « Depuis de nombreuses années, le choix de favoriser l’externalisation des missions d’entretien aux entreprises privées du BTP n’a fait que diminuer la capacité opérationnelle des services d’entretien et engendrer des coûts bien plus importants ! »

La route n’est pas une marchandise
La CGT revendique de revenir à « une maîtrise publique du réseau routier. La route n’est pas une marchandise, c’est un service public qui doit répondre aux besoins de la population, au développement économique et à l’aménagement du territoire. »

Chaque mois dans Moto Magazine, un Casque d’Ane


Le seul magazine qui défend vraiment les motards décerne chaque mois un Casque d’Ane à une collectivité locale ayant installé une infrastructure routière dangereuse. Pour les découvrir et soutenir cette initiative : abonnez-vous en ligne via la Boutique Motomag.com !

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