Les engins de terrassement sont lancés dans une véritable course contre la montre. L’inspection de la commission de la FIM doit avoir lieu le 8 mars.

« Pour l’instant il est vrai que nous sommes très justes au niveau du timing », explique Patrick Chaillou, le responsable de la communication de l’ACO, locataire du circuit.

Les travaux ont connu deux jours de retard, parce qu’au moment de la percée du nouveau tunnel piétonnier qui permet l’accès au village, une bombe américaine de 250 kg, datant de la dernière guerre y a été trouvée le 11 janvier.

Désormais le rythme des travaux a repris son allure de croisière et plus de 1000 tonnes d’enrobé ont été étalés le jeudi 26 et le vendredi 27 janvier. Mais « on ne sait toujours pas si on pourra respecter la date butoir du 8 mars ». Date à laquelle la commission d’homologation du circuit de la FIM devrait donner son feu vert à la reprise des activités sur le circuit. « On sera peut être obligé de reculer cette mission d’inspection d’une semaine. » Or la première épreuve du championnat Open est prévue pour le w.e. du 18 et 19 mars....

Un timing serré

Vue de la ligne droite des stands : le virage à droite qui donne sur le Dunlop a été accentué. Ce pour réduire la vitesse des motos. Lors du dernier GP certaines machines ont été flashées à plus de 308 km/h.

Or, il faut au moins une semaine à la commission pour qu’elle rende son verdict... Tout le monde suit ?

Le temps glacial de cette dernière semaine a plutôt facilité la tâche des engins qui manoeuvrent plus facilement sur un sol gelé que dans la boue. La problématique est le montage des éléments du tunnel. Pour l’instant, ces éléments arrivent préfabriqués. La seule inconnue est de savoir quand on pourra les jointoyer.

Ces travaux, qui vont coûter la bagatelle de 57 millions d’euros et dont le remboursement sera étalé sur une période de dix ans, seront couverts pour moitié par le département, 25% par la Région, 15% par le Mans Métropole et 10% par la ville du Mans.

Nouveau tunnel piétonnier

Le nouveau tunnel, qui débouche vers le village, est constitué d’éléments préfabriqués et assemblés sur place. C’est à cet endroit qu’a été découvert une bombe de 250kg datant de la dernière guerre. Une fois terminé, il ne sera accessible qu’aux piétons et aux engins de secours. Il fera 4,5m de haut.

Ils ont été souhaités par la FIM, car lors du dernier GP des motos ont été chronométrés à plus de 308 km/h au bout de la ligne droite des stands. L’instance internationale a jugé que la structure de la piste était « trop dangereuse ». Du coup l’ACO a décidé d’accentuer la courbe à droite avant d’atteindre le « Dunlop » pour ralentir les motos.

Pour ce faire 60.000 m3 de terre ont été déblayés, dont une partie va servir à remblayer le monticule à l’intérieur du tertre rouge, afin de rehausser la butte et permettre aux spectateurs une meilleure visibilité.

Au total 6.900 tonnes de bitume seront utilisés pour une assise de piste de 70 cm d’épaisseur. Une fois les travaux finis, la piste sera rallongée de.... 52 centimètres.

Petit bémol, le village ne sera pas terminé lors des 24H moto (les 22 et 23 avril).

Thierry Leconte avec Pascal Corbin - correspondant 72