En vidéo

En images

Anne Hidalgo et les motardes : écoute réciproque Anne Hidalgo et les motardes : pas dupes Anne Hidalgo et l’écrivaine Tatiana de Rosnay Anne Hidalgo rencontre les motardes : un accueil chaleureux

Dimanche 10 mars par un froid de canard, Anne Hidalgo, adjointe au maire chargée de l’urbanisme, mais surtout candidate PS à la mairie de Paris en vue de l’élection municipale de 2014, a accueilli le millier de motardes rassemblées par « Toutes en moto » dans la capitale et prononcé, sur une tribune dressée pour l’occasion, un discours plein de promesses.

La candidate PS a insisté sur la détermination de ces femmes qui s’adonnent à un mode de transport utilisé en majorité par des hommes. Elle a également expliqué que motos et scooters avaient leur place dans la capitale.

Coup double

Adoubée par l’actuel maire, Bertrand Delanoë, Madame Hidalgo fait coup double par cette démarche politique : elle prend de l’avance sur les candidates déclarées de l’UMP (Rachida Dati et Nathalie Kosciusko-Morizet), mais elle tente également de corriger une erreur de communication récente sur la place de la moto dans la ville.

Interview exclusive

Dans une interview exclusive à Motomag.com (voir la vidéo ci-jointe) menée après son intervention à la tribune, l’élue se montre d’abord dithyrambique sur les motardes : « Vous êtes impressionnantes. Vous êtes des femmes motardes dans un monde d’hommes, et vous savez faire alliance avec les hommes ».

« La moto a sa place dans la ville »

L’interview prend ensuite une tournure plus politique : « La moto a sa place dans la ville, elle est de plus en plus importante et il faut l’améliorer, travailler sur le partage de l’espace public », s’engage la candidate, qui se garde toutefois d’annoncer des mesures. « Je veux travailler avec les motardes sur cette question de la sécurité routière en ville. Nous allons créer une ville bienveillante ».

Pas d’interdiction ferme

Anne Hidalgo s’engage sur l’intention de ne pas interdire la circulation des motos et des scooters : « Non pas du tout, le 2RM a pris une place importante, il s’est substitué à la voiture ». C’est déjà ça… Mais elle se montre intransigeante sur la pollution : « Il faut travailler au problème de pollution, notamment sur les émissions de particules fines, et à la sécurité routière. Sur les particules fines, il n’y a pas d’exception à faire car ces émissions sont à l’origine de 40.000 décès par an ».

En attendant les actes…

Pas d’interdiction, mais pas d’exception non plus… Si l’on peut reconnaître à la candidate une volonté de concertation avec les associations de pratiquants de la moto et du scooter, il faudra bien trancher. On le sait, les mesures de restrictions de circulation en ville pour les véhicules à moteur sont dans l’air. Les 2RM, qui polluent moins que les voitures et ne roulent pas au gasoil, en seront-ils exclus ? Quid des véhicules anciens ? La candidate PS à la mairie de Paris s’est hélas gardée d’apporter des réponses concrètes à ces questions.

Publicité