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D’après la récente enquête conduite par l’IFSTTAR et financée par la fondation Maif, 46% des personnes interrogées déclarent utiliser leur téléphone au moins occasionnellement en conduisant. Soit un pourcentage en augmentation constante (43% en 2017, 39% en 2016).
Sans surprise ce sont les 25-34 ans qui sont le plus coutumiers de la pratique puisque 61% d’entre eux sont concernés. Plus alarmant encore, la majorité de ceux qui utilisent leur téléphone au volant le font fréquemment. Seul 1/3 déclarent ne recourir qu’occasionnellement à leur smartphone au volant.

Usages multiples
Avec la multiplication des fonctionnalités sur nos portables, les usages autres que la téléphonie classique se développent. Les conversations (39%) sont désormais derrière les autres usages (42%). Parmi ces usages périphériques, tous sont en hausse. Il s’agit de l’envoi de SMS (33%), d’e-mails (16%), de photo/selfie (5%), de consultation des réseaux sociaux (11%) ou encore du moins inattendu GPS (32%). La lourdeur de la peine encourue pour visionnage d’un écran en conduisant (à laquelle ne s’exposent pas bien sûr ceux qui jettent un œil à leur GPS) n’a manifestement pas produit l’effet escompté. L’amende est pourtant salée : 1500 € + 3 points + 3 ans de suspension de permis + confiscation du matériel de visionnage. Il se murmure même que certains usagers de la route utiliseraient leur temps au volant pour visionner les épisodes en retard de leurs séries préférées.

(Petite) bonne nouvelle
Une « bonne » nouvelle toutefois, l’usage des kits mains-libres, devenus moins coûteux, se développe et 72% des personnes qui conversent au volant déclarent l’avoir déjà fait sans tenir leur téléphone à la main (66% en 2017 et 60% en 2016).
10% des conducteurs déclarent par ailleurs envoyer régulièrement des textos au volant. Une seule « bonne nouvelle », le recours à la fonctionnalité mains-libres pour l’envoi de message texte se répand puisque 26% des usagers dictent désormais leurs messages alors qu’ils n’étaient que 16% à utiliser cette fonctionnalité en 2017.

Un durcissement des sanctions difficile à appliquer
Quant à la nouvelle mesure annoncée lors du CISR de janvier 2018 et visant à durcir les peines en cas d’usage du téléphone au volant, elle reste ignorée par 67% des usagers. Il faut dire que cette mesure 13 n’est pas des plus lisibles puisqu’il faut, pour être verbalisée, tenir son téléphone à la main et commettre simultanément une seconde infraction (oubli du clignotant, feu ou stop oublié…). Voilà qui complique la constatation et la verbalisation de ces infractions.

Enquête en ligne menée du 18 septembre au 5 octobre 2018 auprès de 2883 personnes de 18 à 65 ans dont 2466 sont des conducteurs réguliers (hors 2RM).

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