La SMC dispose d’un cadre et d’un moteur très proches de ceux du roadster Duke 3. Mais il reprend les traits classiques du trail : assise haute, habillage atrophié et suspension à grand débattement (265 mm à l’avant et 275 à l’arrière).
Elle propose une position droite, généreusement avancée vers le guidon. Pour équilibrer les masses, le réservoir trouve place dans la boucle arrière du cadre.

Prise en main. Premier souci, poser les pieds au sol : pas facile avec une selle culminant à 900 mm ! Mais une fois en selle, on profite surtout du matériel très haut de gamme monté d’origine. Maître-cylindre à pompe radiale, leviers réglables et guidon de marque, on en prend plein les yeux.

Moteur. Pierre angulaire de la machine : le nouveau monocylindre apparu l’année dernière sur la Supermoto. Il remplace avantageusement l’ancien 640 cm3 que l’on pouvait qualifier de poussif et hautement « vibratoire ».

Ce berlingot développe une soixantaine de chevaux, de quoi qualifier la monture de sportive. Il reçoit une cartographie d’injection réglable manuellement (à l’arrêt) par le biais d’une petite molette. Trois courbes sont ainsi disponibles afin d’adapter le caractère moteur à son niveau d’expérience (de cool à rageur).

Sur route. La plage d’utilisation est certes assez large (coupure à 8.000 tr/mn), mais les vibrations demeurent présentes à partir de 6.000 tr/mn, malgré l’arbre d’équilibrage. Ainsi, sur autoroute ou sur voie rapide, le pauvre mono passe son temps à « crier », surtout en raison de sa courte transmission finale.
Mais dès que la route se met à tortiller, la moto retrouve ses marques. Elle se propulse d’une courbe à l’autre avec entrain, d’autant que la sélection des vitesses frise le sans-faute.

Côté comportement, rien à redire. Parfaitement secondé un châssis largement dimensionné, le SMC tient admirablement le pavé. Le pilote profite d’un guidon large et d’une géométrie qui privilégient la vivacité. Bondir d’un angle à l’autre : une simple – et amusante – formalité même si le bitume est dégradé, le postérieur étant le seul à souffrir d’une selle dure et de vibrations trop présentes.

Verdict. La KTM 690 SMC est un supermotard exclusif, dénué d’aspects pratiques, qui ravira les « sportifs ». Autonomie réduite et démultiplication courte obligent, on optera pour des balades truffées de virages. Le tarif est malheureusement très élevé en regard de la concurrence… mutlticylindre. Le prix à payer pour rouler différent ? ?!

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