Le 19 mai, trois militants de la FFMC 39 (Jura) et un sympathisant ont été verbalisés pour « dégradation légère ». Leur infraction : avoir signalé, sur le territoire de la commune de Poligny, l’emplacement d’un radar par une peinture au sol.

Un type d’action régulièrement mené par les antennes départementales de la Fédération française des motards en colère – notamment lors de manifs, mais pas que – depuis le CISR (Comité interministériel de sécurité routière) du 11 mai 2011. Celui-ci avait entre autres conduit à la décision de retirer les panneaux indiquant les boîtes à images : contreproductif aux yeux de la FFMC, les radars n’ayant plus de rôle dissuasif mais uniquement répressif.

Un aspect que souligne Pascal Poupon, coordinateur de la FFMC 01, interrogé par le quotidien Le Progrès suite à ces verbalisations : « Nous ne comprenons pas. Les radars qui flashent ne remplissent pas leur rôle de dissuasion. S’ils sont implantés sur des endroits accidentogènes, comme on nous l’explique depuis des années, ils doivent faire lever le pied aux usagers. Ce marquage au sol par sa visibilité contribue à les faire ralentir et joue son rôle préventif. »

Boycott de la « journée des braves »
Un PV pour « stationnement dangereux » a de plus été dressé aux dangereux délinquants de la FFMC « alors que leurs véhicules étaient garés sur le bas-côté, sans gêner personne ! », précise Pascal Poupon, visiblement très remonté.

En guise de protestation et en signe de solidarité envers les verbalisés, les FFMC 01 et 39 ont décidé de se « désolidariser de la préfecture du Jura et des services de l’État », qui organisent la « journée des braves » sur le circuit du Miroir de Bresse (39), le 29 juin. Une journée formation et sécurité dédiée à celles et ceux qui reprennent la moto après une longue période d’abstinence. Les deux antennes engagent aussi « tous les motards à ne pas s’inscrire et [leurs] partenaires à refuser d’y participer ».

Publicité