Qu’il ait envie d’apprendre les bases de la conduite sur piste ou qu’il cherche à devenir le futur Loris Baz en MotoGP, le passage par la case « stage sur piste » est incontournable dans la progression du pilote moto amateur.

L’une des solutions pour le faire est de passer par un événement organisé par une marque. Désormais gérées par l’équipe de BMC, les Journées K sont toujours réservées aux possesseurs de Kawasaki, de la Ninja ZX-10R en poly à la Z 300 de série. Pour encadrer la vingtaine de stagiaires, trois pilotes professionnels au palmarès impressionnant et à la pédagogie tout aussi aiguisée étaient présents :

le Jurassien Jean-François Cortinovis, le multiple champion du monde d’Endurance Alex Vieira et l’un des pilotes actuels de la Kawasaki officielle d’Endurance, Matthieu Lagrive, qui descendait tout juste de sa moto après les 8 heures de Suzuka.

Organisation rodée
Si deux groupes de niveau sont rapidement constitués, la formule mise en place permet d’observer et de profiter des conseils de tous les stagiaires : pendant que les expérimentés tournent sur la totalité du circuit, les débutants observent avec l’instructeur, et vice-versa…

Entre chaque transition, l’instructeur coache individuellement ses élèves pour améliorer position, trajectoire, freinage ou vitesse de passage dans différentes configurations de virage. Certains ateliers sont aussi filmés et débriefés au calme, en fin de journée.

Un radar est utilisé pour connaître sa vitesse en sortie de courbe et mesurer sa progression tour après tour, et les motos sont toutes équipées de puces destinées à obtenir ses temps au tour en fin de stage. Lors des deux journées, des séances de roulage libre sont aussi organisées pour prendre la roue des instructeurs et repérer les bonnes trajectoires ou améliorer ses repères de freinage. Une occasion unique pour les stagiaires de rouler seul avec des champions… tout en profitant de leurs nombreux conseils.

Ninja ZX-6R 636 30e anniversaire

Idéale pour débuter et progresser sur circuit ?

Pour effectuer ce stage, Kawasaki nous a proposé de chevaucher une Kawasaki ZX-6R 636 dans sa livrée 30e anniversaire. Cette supersport à la cylindrée « bâtarde » (elle fait 36 petits cm3 de plus qu’un 600 traditionnel) ne peut pas entrer dans un championnat de vitesse en France, mais pour se faire la main sur circuit, son homogénéité nous est apparue assez bluffante.

Avec 131 ch (à 13.500 tr/min) et un poids plume de 192 kg tous pleins faits, cette version au débattement de suspensions accru (en vue d’un usage plus routier) brille aussi par son confort par rapport aux standards de la catégorie ! Vendue 12.349 euros dans cette version blanc et noir, c’est aussi l’une des moins chères des vraies sportives. Un choix intelligent pour qui aime les 4-cylindres sportifs, sur route et sur piste.

- Retrouvez l’essai de la ZX-6R 636 en cliquant ici

De bons conseils de pilotage

Comme le répète constamment Jean-François Cortinovis, « la moto est un sport de précision ». Pour progresser sur circuit, il faut être méthodique et suivre de nombreuses règles, bien détaillées et expliquées lors de ce stage. De la position au virage en passant par le freinage, voici donc quelques conseils glanés pendant ces Journées K, à méditer avant de se lancer sur la piste. À noter que ces conseils sont valables uniquement sur piste, où l’on privilégie la performance.

- Avant de prendre la piste, vérifiez l’état de votre machine : système de freinage, fuite moteur, pneumatiques usés, vérification de la pression… il en va de votre sécurité mais aussi de celle des autres participants.

- Dès les premiers tours, après avoir pris soin de monter vos pneus en température, effectuez des tours de reconnaissance pour chercher à déterminer vos repères de freinages, et trouvez vos points de corde. Ils sont primordiaux pour votre progression et sont différents en fonction des machines et de vos capacités physiques. Ils sont donc propres à chacun.

- Une bonne position de conduite, dynamique, est primordiale : profitez de toute la longueur de la selle et restez bien en arrière. Cela favorise l’aérodynamisme dans les lignes droites et l’équilibre sur la machine. Pensez à bien prendre vos appuis sur les repose-pieds (avec l’avant du pied pour ne pas frotter les orteils dans le premier virage). Pour changer de position avant un virage, levez les fesses plutôt que de glisser sur votre selle. Dans les bouts droits, gardez une position dynamique, tête dans la bulle et fesses reculées.

- Avant le virage, anticipez vos déplacements, positionnez vos fesses du côté du virage avant d’entrer en phase de freinage, cela vous fera gagner du temps et de la stabilité.

- Lors du freinage, pensez à bien décomposer votre rétrogradage en accompagnant l’embrayage pour retrouver du frein moteur. On coupera ensuite les gaz de façon franche, mais on prendra les freins de manière souple aux repères établis en serrant le réservoir entre ses genoux (et non les cuisses).

Au moment de relâcher le frein et d’entamer le virage (point de balancement), trois mouvements précis sont à combiner : ouverture de la jambe, ouverture des coudes, approche de la tête au plus près du sol en fixant la sortie puis le prochain virage. Plus vous sortez le corps de la moto, plus vous vous rapprocherez votre tête du sol, plus vous serez en sécurité, car la moto arrivera moins vite à son angle maxi.

- Sur l’angle, on tient la moto avec le genou extérieur plaqué contre le réservoir, le pied intérieur en appui sur le repose-pied. Le genou intérieur vient en contact avec le sol pour informer le pilote sur l’angle de sa moto. Dans cette phase neutre où l’on prend un maximum d’angle, on n’utilise évidemment plus les freins (au risque de perdre l’avant) ni les gaz. On se concentre sur sa position et son regard sur le point de corde que l’on a déterminé au préalable.

- Sur ce point de corde, ce sont les roues de la moto qu’on place, et non sa tête : le but est de passer au plus près : comme l’explique régulièrement Alex Vieira, un mètre de piste non utilisé correspond à 5 km/h de perdus.

- Dans cette zone neutre, il faut aussi savoir être patient pour permettre à sa moto de tourner avant de remettre un filet de gaz. Une fois le repère passé, on rentre en phase d’accélération. En exagérant le déhanchement, on enlève de l’angle pour mieux passer la puissance au sol. On peut alors accélérer progressivement tout en se laissant porter vers l’extérieur jusqu’au prochain repère… Et attaquer les virages suivants.

Ils ont participé à l’édition 2015 des Journées K

Rencontre avec des pilotes du week-end venus de toute la France

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Infos pratiques

Tarif : les Journées K Roulage 549 € pour les deux jours
Réservations auprès de Karine au 04 92 74 64 20 / 06 16 49 58 81 ou par mail info@bmc-moto.com
Liens

En 2009, nous avions déjà testé les Journées K, retrouvez notre reportage :
Journée K à l’essai : un stage qui déménage

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