La Fédération française des motards en colère (FFMC), le Conseil national des professionnels de l’automobile (CNPA), la Fédération française de motocyclisme (FFM) et les acteurs du 2RM étaient reçus, mardi 27 janvier 2015, à la mairie de Paris.
Objectif, prendre connaissance du plan pour la qualité de l’air qui sera présenté, par l’adjoint au maire chargé des déplacements, Christophe Najdovski, le 9 février prochain au Conseil de Paris. Il est notamment annoncé que les deux-roues motorisés (2RM) dont la date de mise en circulation est antérieure à 2000 seraient interdits de circuler dans la capitale, à compter du 1er juillet 2016. Ces restrictions iraient par la suite en se renforçant au fil des années.
Non sens
« Interdire les 2RM est un non-sens, compte-tenu de ce qui se pratique chez nos voisins européens soumis à la directive 2008/50/CE sur la qualité de l’air », soulignent la FFMC, la FFM et le CNPA. « Il est avéré que notre mode de locomotion contribue à la fluidité en agglomération, grâce à son gabarit réduit et sa facilité de stationnement. Paris sera-t-elle la capitale européenne la plus sévère à l’encontre des 2RM ? »
Plus largement, dans le rapport de la direction générale des services suite à une réunion communautaire du 7 janvier 2015 que la FFMC s’est procurée, il est indiqué, au paragraphe intitulé « Information et non stigmatisation des possesseurs de véhicules anciens » que « les chiffres issus de l’étude ZAPA montrent que ces véhicules sont ceux qui circulent le moins, et donc, ont, dans le poids total des émissions de polluants automobiles, peu d’impacts sur la pollution chronique à laquelle les Franciliens sont soumis ».
Improvisation
« Pour toute réponse, M. Najdovski se place sur une question de principe, ce que nous ne pouvons accepter eu égard aux nombreux impacts sociaux de telles restrictions à l’encontre de la mobilité », poursuit la FFMC.
La FFMC s’inquiète de l’improvisation dont fait preuve l’adjoint en charge des Transports, allant jusqu’à faire l’amalgame entre les motorisations diesel et les 2RM roulant exclusivement à l’essence !
« Les acteurs du 2RM sont soucieux des enjeux environnementaux et de santé publique, mais refusent que des questions de principes idéologiques, par ailleurs déjà portées par Nathalie Kosciusko-Morizet en 2011, et aujourd’hui par Christophe Najdovski, se substituent aux questions d’efficacité, a fortiori sur des enjeux tels que ceux de la mobilité et de la liberté de circulation », conclut la FFMC.
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