Dimanche, à La Pommeraye (49), un motard a été tué, glissant à 40 km/h et heurtant un des poteaux soutenant une glissière de « sécurité »… potentiellement salutaire pour les automobilistes, un grand danger pour les motards quand elle ne dispose pas de lisse basse.

Drame évitable
Une route sinueuse, une pluie abondante et une chute à moins de 40 km/h qui aurait pu s’avérer sans gravité. Dimanche 10 juin à 10h17, sur la D151 entre La Pommeray et Chalonnes-sur-Loire (49), un motard est pourtant décédé en percutant un poteau de soutien d’une glissière dite de sécurité. L’homme, âgé de 28 ans, était en balade avec une dizaine de membres d’un moto-club de Saint-Julien-de-Vouvantes (44). Parmi eux, deux pompiers volontaires qui ont pratiqué les premiers secours en attendant le Samu. En vain, le médecin urgentiste arrivé sur place n’a pu que constater le décès.

« Sans le choc avec cette glissière, le motard aurait glissé dans le champ voisin et serait sans doute encore en vie », estime avec justesse le Courrier de l’Ouest, qui rapporte l’information, précisant que « le groupe circulait à très faible allure, peut-être 40 km/h selon les témoins ». Une information confirmée à la FFMC 49 par les autorités, qui ont estimé la vitesse entre 30 et 40 km/h.

Hommage revendicatif
Les Motards en colère du Maine-et-Loire organiseront un hommage à la victime, samedi 16 juin à 14h00, place de l’Église, à La Pommeraye. Le moto-club dont elle faisait partie sera présent et la FFMC 49 est assurée du soutien du sous-préfet, lui-même motard, notamment sur le dossier des infrastructures dangereuses.

« On nous a promis le remplacement des glissières d’ici à juillet/août, indique la FFMC 49. Mais il est toujours regrettable qu’il faille attendre un drame pour que les choses bougent… » L’hommage sera donc aussi l’occasion de rappeler que la FFMC demande le doublement des glissières et l’arrêt de la pose de dispositifs non doublés depuis 30 ans.

En 2010, selon les chiffres de l’Observatoire interministériel de sécurité routière (ONISR), 264 accidents sur des supports rigides ont entraîné, en France, 308 victimes corporelles et 24 décès.

(Illustration Mehdiator)

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