Au Ghana, l’administration de la police a prévenu les motards qu’ils risquent « certainement » d’être interrogés et contrôlés s’ils roulent après 20 heures. Une mesure, totalement arbitraire, prise suite à une série de crimes perpétrés à l’aide de deux-roues à travers le pays.

Pour affirmer sa directive, le chef de la police a annoncé que les agents pouvaient aussi saisir les motos repérées durant le couvre-feu. Nombreuses semblent être les victimes de ces procédés, l’une d’elles rapportant même que sa moto a été saisie alors qu’elle était garée devant son domicile.
La pratique est fortement critiquée dans le pays. Différents acteurs de la législation estiment que ce couvre-feu sort complètement la police de son rôle.

« Fabriquer des loi n’est pas la fonction des policiers, ils doivent juste la faire appliquer », a déclaré Abdul Basit Aziz, conférencier à la Faculté de droit de l’Université du Ghana. Et pour lui, que la police décide d’un couvre-feu pour les motos, « c’est de la fabrication de règle » par une entité non-habilitée.

Bon, nous avons nous aussi nos délinquants sur deux roues ; pour d’autres raisons de « sécurité », il a déjà été proposé d’imposer aux motards français le port d’un gilet comportant le numéro d’immatriculation (voir liens) ; le rapport Guyot* préconise notamment les plaques à l’avant ; mais le coup du couvre-feu, on ne doit pas encore nous l’avoir fait. Pourvu que ça dure, sinon nous serions obligés de prendre les transports en commun (quand il y en a), ou, pire… la voiture !

(Source : Myjoyonline.com)

En photo, des motos de la police du Ghana. « Peut-être les seules que l’on pourra voir dans les rues après 20h... », ironise notre confrère ghanéen.

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