Après avoir roulé sur Motobi et Suter, Johann Zarco pilote cette année en championnat du monde Moto2 une Kalex, le « châssis » gagnant. De plus, il a retrouvé l’équipe Ajo avec laquelle il avait terminé vice-champion du monde 125 cm3 en 2011.

Profitant d’une grosse expérience, d’une bonne moto et de l’équipe qui va avec, Johann est bien armé pour jouer le titre en 2015. D’ailleurs, il occupe la tête du classement provisoire après quatre courses. Avant le Grand-Prix de France, Moto Magazine s’est entretenu avec le Français pour un faire un point sur son début de saison. Bon signe, l’homme se montre des plus sereins !

Est-ce que tu te voyais à pareille fête après 4 GP ?
Oui, c’était l’objectif. Cela fait trois saisons que je cours en Moto2 et j’ai maintenant acquis une bonne expérience. En plus cette année, j’ai rejoint un team compétent et je pilote la Kalex, qui est la moto gagnante.

Donc pour moi, le but est clairement de jouer la gagne. Je l’ai déjà prouvé durant les essais hivernaux, où j’ai souvent mené la danse. Ce début de saison, avec une victoire en Argentine et deux deuxièmes places, qui me permettent de mener le championnat, confirment mes ambitions. C’est un pur bonheur de vivre une telle entame.

Tu aurais pu gagner la manche inaugurale au Qatar, mais un problème technique est venu tout gâcher. Est-ce que cela t’a affecté ?
Ça fait partie du jeu, en sport mécanique. Mais comme j’ai dominé la course, j’ai été si compétitif, cette casse mécanique ne m’a pas miné, bien au contraire. J’étais encore plus motivé et serein pour le deuxième GP.

Tu es passé de Suter à Kalex cette année. Peux-tu nous expliquer la différence entre ces deux machines ?
La Kalex est une moto plus facile à piloter, à manier. Elle est plus facile à emmener dans les virages. Je rencontre également moins de problèmes de grip à l’arrière, c’est-à-dire que la moto patine moins que la Suter. Un des gros avantages est que la Kalex reste homogène, même lorsque les réglages ne sont pas optimaux.

En termes de pilotage, quels sont tes points forts et points faibles ?
Mon point fort, je dirais que c’est la vitesse de passage en courbe. J’arrive à passer très très vite en virage. Mon point faible ? Ce serait plus d’ordre mental, de réussir à rester calme, de ne pas se contracter sur la moto. Car dès qu’on se crispe, ce sont des dixièmes qui s’envolent et ce n’est plus possible de jouer aux avant-postes.

On a pu voir cette année que tu prends de meilleurs départs que par le passé. Comment est-ce que tu peux l’expliquer ?
J’ai sans doute plus de sérénité. Mais aussi un bien meilleur feeling avec la moto. Et le fait de partir depuis les premières places, ça aide toujours.

Est-ce qu’il y a des chances de te voir débarquer en MotoGP en 2016 ?
Je pense que oui. Je sais que Laurent Fellon (son manager et agent) travaille activement à cette éventualité. Nous avons déjà quelques contacts avec des équipes. Le but est d’abord d’être champion du monde Moto2, de gagner des courses et de prouver que je peux être le meilleur.

En revanche, je n’irais pas en MotoGP à n’importe quel prix. J’aimerais bien disposer d’une moto compétitive, dans une bonne équipe, pour espérer jouer de belles places. Parce que si c’est aller en MotoGP pour jouer en fond de grille, cela ne m’intéresse pas. En tant que pilote c’est presque déprimant. Si cela ne se fait pas, je resterai probablement une année de plus en Moto2.

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