16 ans. Un mono Honda CB 125 cm3, monté chopper. Cadre rigide d’un vieux Peugeot de la guerre, roue arrière 500x16 et réservoir goutte d’huile d’un Fantic Motor chopper. La longue fourche était faite de deux fourches de Honda soudées ensemble. J’avais la même selle deux étages et grand dossier que Captain America dans "Easy Rider". Rétro croix de Malte et tête de mort chromée avec inscription "Ride to live & live to ride"… C’était la fin des 70’s. Du "dragbar" au "apehanger" en passant par Z bar et mini Z bar, je changeais de guidon au gré de mes humeurs.
19 ans. Une BMW R50, 500 cm3, une petite vieille de la gendarmerie, rachetée aux Domaines. Transformation chopper avec grande fourche parallélo torsadée, carters ciselés à la mini perceuse et selle texane de poney en cuir repoussé. Je me suis marié dessus, à l’église et looké cowboy.
22 ans. Première Harley, un WLA 45ci, 750 cm3, à soupapes latérales, cadre rigide, embrayage au pied et vitesses au réservoir. Elle est poussiéreuse et rouille un peu, mais je l’ai toujours.
32 ans. Depuis 94, ma seconde Harley. Un softail Springer 1340 cm3, noir mat et chrome et grand guidon, transformée par Pikasso et Momo d’Odyssey Kolor. Roues plus grosses, réservoir 24 litres, freins Rev-Tech, pièces moteur old style X-otic Cycle pour un look moteur de Knucklehead.
38 ans. Entre 2000 et 2005, j’ai aussi eu une Harley 1200 Sportster avec carbu S’n’S et pot Supertrapp, parfaite pour la ville et la vitesse (paradoxe), mais un peu "légère" pour moi. J’ai fini par la revendre, mais elle me manque parfois.
Et la prochaine ? S’il y en a une, ce sera aussi une Harley. Un 1640 cm3 me plairait bien, mais certainement pas V Rod ni Buell… J’aime avoir les jambes en avant et les bras en l’air.
Propos recueillis par Nicolas Grumel
NB : Le tome 8 de Litteul Kevin (édit’ Le Lombard) sera bien évidement en vente dans la boutique de motomag.com, dès le 2 octobre.
Planquez les vieilles à caddie, fermez les jardins d’enfant, ze plus jeune biker of ze histoire is coming back. Le casque noir à tête de mort de Litteul Kévin, son père au pif aussi proéminent que les pare-chocs de sa maman, rien n’a pris une ride après cinq ans d’absence. Coyote a tout juste ciselé son humour au fil de la vie, et délivre quelques préceptes au détour d’une balade à moto. Il ne s’agit pas là de quelconques arsouilles en café racer, mais plutôt de deviser sur l’existence et sur la liberté, qui rime aussi avec le plaisir de rouler. 
