Essai

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Il y avait un chaînon manquant dans la gamme Max. Entre le T-Max superstar et les X-Max, le placide Majesty 400 était un peu décalé. Il disparaît du catalogue au profit de ce nouveau modèle qui hérite tout de même de son monocylindre de 399 cm3 et 32 chevaux. Côté partie-cycle, le châssis est inspiré de celui du 250 ; il est même 1,5 kg plus léger.

Évidemment, le freinage gagne un disque à l’avant (267 mm) et un ABS optionnel à la fin de l’année. La capacité d’emport sous la selle affiche 37 litres, ce qui permet de ranger facilement deux casques intégraux et même encore quelques babioles. Yamaha nous gratifie également de deux vide-poches de bonne dimension (un seul ferme à clé). Le réservoir d’essence affiche une contenance de 14 litres, ce qui autorise raisonnablement une autonomie d’environ 250 km avant d’allumer la réserve.

Lignes anguleuses

Avec 211 kg tous pleins faits, le 400 pèse 31 kg de plus qu’un 250 et 9 de moins qu’un Majesty. Les designers ont doté ce modèle de lignes tendues et anguleuses afin d’évoquer le vaisseau amiral de la gamme, tout en préservant la protection, grâce à des déflecteurs au niveau des mains, un pare-brise plutôt efficace et un tablier assez large.

Côté planche de bord, l’essentiel est là : trips, jauge, températures moteur et extérieure et, évidemment, montre. Pour le reste, top case, poignées chauffantes, pare-brise plus haut ou plus bas, selle confort, support de plaque « T-Max réplica », prise USB, support de smartphone, GPS, pot Akrapovic, etc… il faudra passer par la case options.

Confort sacrifié

Après 250 km de prise en main, routière, autoroutière et urbaine, le positionnement de ce nouveau modèle n’est pas aussi simple que celui défini par le constructeur. Comme la plupart des engins qui se veulent polyvalents : un peu routier, un peu utilitaire, un peu sportif aussi, les concepteurs doivent faire le grand écart, au risque de ne pas remplir complètement le cahier des charges de chaque critère. Et ici, clairement, c’est le confort qui a été sacrifié sur l’autel de la rigueur.

En un mot, malgré les 110 mm de débattement de suspensions à l’avant et à l’arrière, le 400 X-Max souffre de la maladie congénitale de la famille : il est tape-cul ! La selle ferme n’arrange pas les choses. Comme l’engin est maniable et plutôt vif, il est facile d’éviter les plus gros nids de poule et autres maltraitances dorsales. Hormis ces restrictions lombaires, la séquence urbaine se révèle convaincante. En se faufilant près des trottoirs, il faudra toutefois se méfier de l’encombrement latéral du silencieux d’origine.

Vitesse max

Aucun problème lorsqu’il est question d’aborder l’autoroute. La puissance est modeste, mais l’engin tire assez court, la vitesse légale sera maintenue sans problème. Et si Yamaha revendique une vitesse (réelle) maximale de 150 km/h, c’est à 8.000 tr/min qu’elle est atteinte, à l’entrée de la zone rouge. À ces allures, le scoot file droit et la protection s’avère convaincante, seul le pare-brise d’origine génère pas mal de remous sur le casque.

Une escapade sur le réseau secondaire met en évidence les capacités de l’engin à négocier les courbes. Un exercice où le 400 X-Max se débrouille avec mention bien. Si la mise sur l’angle évidente et la qualité des pneus d’origine permettent de soutenir un bon rythme, la garde au sol faible (surtout à gauche) demande un peu d’attention. Relativisons le propos, le X-Max, contrairement à son grand frère, n’est pas un scooter sportif et la plupart des utilisateurs l’utiliseront en deçà de ses limites. Mais, tout de même, en duo, il sera bon de rester vigilant.

Freinage

Nous terminerons par le freinage qui combine progressivité et puissance. L’ABS qui devrait apparaitre en option en fin d’année permettra aux utilisateurs d’être plus sereins sur chaussée glissante.

Verdict. À 5.999 €, soit 500 € de plus que le 250, le 400 est commercialement très bien placé et il risque en France de voler le marché de son petit frère, dont seuls le tarif d’assurance et la consommation plus faibles peuvent faire la différence.

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