Après un dépôt de bilan en avril dernier, Erik Buell Racing va pouvoir rouvrir les portes de son usine à son personnel, après le rachat de l’entreprise par deux groupes distincts, l’indien Hero MotoCorp et l’américain Belfer Group.

Dans le détail, le géant de la moto indienne Hero MotoCorp a racheté le service recherche et développement pour la somme de 2,8 millions de dollars (2,52 M€) tandis qu’un certain Bruce Belfer s’est accaparé l’usine et tout le matériel du constructeur, lors de la vente aux enchères organisée par l’État du Wisconsin, en échange de 2,25 millions de dollars (2,03 M€).

Échange de savoir-faire
Hero MotoCorp, géant industriel asiatique, a tout intérêt à investir dans EBR pour la mise au point de ses propres motos. Comme nous l’expliquions en 2013, Hero était déjà entré au capital du fabricant américain, à hauteur de 49 %, en y investissant 25 millions de dollars (22,57 M€) dans le but de disposer du savoir-faire de la compagnie Buell.

Un autre sauveur plus patriotique
C’est Bruce Belfer, un homme originaire du New Jersey et dirigeant de Belfer Group qui a donc remporté l’usine EBR lors de la vente aux enchères. La transaction comprenait les chaînes de production nécessaires à la fabrication des motos mais aussi la propriété intellectuelle de la marque.

Dans une interview réalisée par Motorcycle.com, le nouveau boss d’EBR s’affiche comme un ingénieur entrepreneur devenu riche grâce à ses sociétés concevant des systèmes d’éclairage, et surtout comme un passionné des motos développées par Erik Buell.

Il déclare vouloir remettre sur pieds l’usine et reprendre le plus tôt possible la production, tout simplement. Pour lui, EBR possède un potentiel énorme et est un très bel exemple de ce qu’une entreprise américaine est capable de faire. « EBR est le vivier d’une main d’œuvre qualifiée et talentueuse », souligne-t-il.

Bruce Belfer, nouveau propriétaire d’EBR

Sans prétendre rivaliser avec un constructeur tel que Harley-Davidson, Bruce Belfer veut faire d’EBR une marque au top de la moto sportive : « Les États-Unis n’ont pas besoin d’un autre constructeur de customs et cruisers. Nous avons déjà Harley-Davidson, Victory et Indian. EBR se concentrera sur le segment sur lequel il est le meilleur ».

Bruce Belfer ne se considère pas comme le propriétaire d’EBR mais plutôt comme un soutien nécessaire : « Erik Buell ne m’appartient pas. Mon rôle est essentiellement d’assurer ses arrières afin qu’il puisse faire ce qu’il fait de mieux : créer des motos ».

Sources : Visordown, Motorcycle.com

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