Tous les arrivistes vous le diront : mieux vaut savoir bien freiner sa moto que ses ambitions. Pour se faire -mieux freiner sa moto- Béringer, spécialiste français du freinage confectionne le maître cylindre de frein Aérotec. L’un de nos essayeurs l’a testé et vraiment pas détesté.

« Il n’y a pas de doute que la commande est plus douce que l’origine de ma Triumph Tiger 955. » Mais notre essayeur n’irait pas jusqu’à prétendre que la distance de freinage est raccourcie. Ce qui importe autant et voire plus, lors d’un freinage, n’est pas tant la quantité que la précision nécessaire pour la bien gérer.

Et c’est bien là l’idée qui préside à la conception de ce maître cylindre pour le moins onéreux. « En exagérant, il est possible de sentir les garnitures des plaquettes mordre le disque. »

Pour obtenir un tel résultat, le travail s’est porté entre autres sur la réduction des frottements internes, via la qualité des joints, des traitements de surface et le montage des axes sur roulement à billes. Ainsi le moindre relâchement du levier implique une diminution plus immédiate de la pression. « Ceci peut éviter un blocage de roue en entrée de virage », donne pour exemple Gilbert Béringer, le concepteur.

Les amateurs de – vrai – tuning apprécieront donc l’amélioration des performances autant que la beauté de l’aluminium taillé dans la masse, la disponibilité de quatre longueurs de levier et de sept coloris.
- Les pragmatiques apprécieront moins le niveau de liquide difficile à consulter à travers le hublot, l’obligation de changer divers autres équipements pour l’adapter proprement et la fragilité des cosses électriques.
- Les conseilleurs n’étant pas les payeurs, le montage par un pro, préférable pour les néophytes coûtera entre 50 et 100 € euro de plus.

Rançon de la qualité, le prix (462 €) est élevé et nous ramènerait presque à l’époque ou l’aluminium était difficile à produire et donc aussi rare que précieux. Un bijou en alu coûtait alors au moins aussi cher que l’or.

avec les freinages de Yannick Leverd

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