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Circulation inter-files : la pratique est quotidienne Circulation inter-files : le préfet de Paris temporise Inter-files : ils préfèreraient nous voir ainsi ! Sécurité routière à Paris : haro sur les 2RM !

Pouvez-vous nous dévoiler un calendrier, relatif à la mise en place de cette expérimentation ? Et l’endroit où elles ont lieu ?
Posez cette question à Madame la déléguée à la Sécurité routière, elle est dans le même état d’esprit que moi à propos de cette pratique. Il faut qu’on progresse.

Il y a une petite ouverture des autorités ?
Il faut être pragmatique. Astreints aux mêmes règles que les quatre-roues, les deux-roues ne pourraient pas passer entre les voitures. Notre problème, c’est le différentiel de vitesse entre autos et motos. Il faudrait pouvoir isoler une voie par rapport à d’autres pour que cette remontée de files se fasse. C’est ce que nous étudions. Si nous ne réussissons pas à trouver une solution pour 2010, il faut beaucoup espérer pour 2011.

Quel est l’état des lieux des accidents de la route à Paris ?
Nous avons un nombre de personnes tuées en baisse depuis plusieurs années (51 personnes tuées en 2008, 44 en 2009, 27 tués en 2010, pour les 8 premiers mois) ; mais la moitié (43 %) sont des usagers en 2RM. Et 54 % des accidents de 2RM ont des suites corporelles. Or, les usagers en 2RM ne représentent que 17 % des conducteurs circulant à Paris. Nous devons donc agir. Et nous le faisons grâce aux radars automatiques.

Pensez-vous réellement que les radars sauvent des vies ?
Oui. Certains de nos concitoyens considèrent les radars comme une difficulté, mais c’est faux. Sur le périphérique, le nombre de contraventions relevées par les radars automatiques a baissé de 50 %. Cela montre qu’ils ont un effet. Les conducteurs ralentissent. Et cela montre aussi que nous ne cherchons pas à récupérer de l’argent. Moins il y aura de contraventions, plus nous serons satisfaits. Au niveau des six radars automatiques fixes installés dans Paris, nous avons constaté une baisse de l’accidentologie entre 38 et 50 %.

Où va l’argent de ces amendes ?
Le produit de ces contraventions ne tombe pas dans les caisses de l’État, mais il est redistribué aux collectivités locales. Il serait bon que nos concitoyens puissent être informés, et ne considèrent pas qu’on fait du contrôle routier dans le but de combler le déficit public.

Lisez aussi l’entretien avec Michel Merli, déléguée interministérielle à la Sécurité routière, interviewée le même jour.

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