« Je demande au préfet de police de Paris d’examiner le droit des motards à remonter les files de voitures », a déclaré hier Bertrand Delanoë, le maire de Paris.

Bertrand Delanoë, le maire de Paris (à droite), et Denis Baupin, son adjoint aux Transports, ont appelé hier la Préfecture de Police à signer la charte de bon comportement des deux-roues dans la ville.

« Nous avons fait, avec la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC), une proposition commune matérialisée par une charte de bon comportement. Elle a été soumise à la Préfecture de police, qui a dit non. Je ne comprends pas, d’autant que Dominique Perben, le ministre des Transports, vient d’expliquer aux Motards en Colère qu’il était favorable à examiner une tolérance sur ce comportement qui est rentré dans l’usage. Je demande au préfet de police de nous entendre ».

Bertrand Delanoë a lancé cet appel le 1er mars, lors de la présentation des résultats du sondage, effectué auprès de 140 000 Parisiens et habitants de l’Ile-de-France, sur la politique de circulation qu’il a mise en place, avec son adjoint Denis Baupin, depuis son élection en 2001.

Charte de bon comportement

La charte co-écrite par la Mairie de Paris et la FFMC n’a pas été signée par la Préfecture de police de Paris, qui estime inconcevable de modifier le Code de la route pour légaliser une telle pratique. Son approbation, en tant que représentante des forces de l’ordre, est incontournable pour pouvoir lancer un essai grandeur nature. Ni la Mairie, ni les motards ne demandent un texte de loi, ils veulent juste une tolérance. Dont le principe a été approuvé par le ministre des Transports le 15 février, lors de son entretien avec les représentants de la FFMC.

La balle est donc dans le camp du ministère de l’Intérieur, dont dépendent les forces de police de la capitale. Désormais, un nombre croissant de politiques de toutes opinions sont favorables à un test d’acceptation de la circulation des motos entre les files de voitures, à condition de respecter le Code de la route et un différentiel entre auto et moto n’excédant pas 20 km/h.
Sachant cela, on voit mal comment Nicolas Sarkozy, le ministre de l’Intérieur, pourrait aller plus longtemps à contre-courant d’une pratique très largement répandue pour vaincre les embouteillages qui constellent les grands centres urbains français.

Non aux voies de bus

Lors de la conférence de presse sur la circulation à Paris, Bertrand Delanoë a par contre réaffirmé qu’il était contre la circulation des deux-roues à moteur dans les couloirs de bus parisiens. « C’est dangereux, j’ai eu l’occasion de le vérifier », a-t-il expliqué.
Malgré cela, la municipalité parisienne s’avère un allié dans la prise en compte des motos dans la circulation urbaine. Elle est en effet la première collectivité locale à jouer un rôle moteur pour faire avancer le dossier de la circulation inter-files. C’est déjà ça.

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