« Cette année, ce sera notre 7e manifestation », explique Erick Schneider, le président du club. En effet, cet événement sort un peu de l’ordinaire, car il se déroule sur les lieux même d’authentiques exploits des pilotes des années 1950 à l’année 1976 sur cet ancien tracé qui se trouve aux portes de Rouen, en Seine-Maritime (76).

Des pilotes de renom ont déjà répondu présent à ces retrouvailles. Ainsi en 2006, Giacomo Agostini a honoré de sa présence cette fête de la moto ancienne. Tout comme Phil Read, Eric Offenstadt, Hubert Rigal et le photographe de GP Maurice Bula en 2004.

Lors des éditions précédentes, on a pu voir des anciens pilotes comme Georges Fougeray (vainqueur des 6H de Rouen en 1971 sur Honda), Wolfgang Kalauch (double champion du monde passager en 68 et 70) est également venu en 2003. Ce passager allemand ne sera plus de la revue, car il est décédé en février 2007, à l’âge de 78 ans. Mais qui se souvient qu’il a remporté deux fois la course des side cars de Rouen en 1969 et 1973, associé qu’il était avec Helmuth Fath et Siegfried Schauzu ?

Mais le souvenir qui fait vibrer encore Erick Schneider est l’apparition de la mythique Honda 250 six cylindres avec Jim Redman à son guidon. « C’était la première fois que les Japonais faisaient rouler cette machine en Europe, et cela s’est passé ici, aux Essarts, en 1965 ! », s’exclame Erick. « À l’époque, au sortir du virage du "Nouveau Monde", Jim levait la roue avant c’était la première fois que l’on assistait à ce genre de spectacle ! »

Une tour, des paddocks, un parc coureur et des tribunes constituaient le décor de ce circuit semi-permanent.

Mais tous ces pilotes ne verront plus les infrastructures de ce circuit semi-permanent qui ont été complètement rasées en 1999. Désormais, la grande dalle de béton qui supportait les stands sert de dépôt pour les arbres abattus par l’ONF.

Alors pourquoi essayer de faire revivre le circuit de Rouen-Les-Essarts ? « D’une part, par devoir de mémoire. Pour que toute l’histoire des GP de France qui s’est déroulée ici ne soit pas oubliée », insiste Erick. « D’autre part, par ce que nous voulons pousser à la roue pour la création d’un véritable circuit en Haute-Normandie », conclut-il.

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