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Casque d’Ane à Quessoy (22) : passage piéton invisible Casque d’Ane à Quessoy (22) : blocs de granit Casque d’Ane à Quessoy (22) : Joël de la FFMC 22 Casque d’Ane à Quessoy (22) : des poteaux invisibles

Pourquoi la FFMC 22 sonne-t-elle la mobilisation contre la municipalité de Quessoy ?

Nous avons été alertés par un particulier, par un message sur notre site : un aménagement urbain dangereux était réalisé à Quessoy. Les militants de notre antenne sont allés constater sur place que c’était vrai. Depuis, nous sommes en désaccord avec la mairie. Celle-ci n’admet pas que l’aménagement, réalisé avec le concours d’un architecte, est dangereux. Aussi bien pour les motards que pour les cyclistes, les piétons et les personnes handicapées.

Qu’a-t-on installé ?

Le centre du village a été refait en 2012. Les chaussées sont pavées. Le problème, c’est qu’on ne voit plus la différence entre les trottoirs et la voie de circulation. Plus grave, les passages piétons sont matérialisés par de simples plots métalliques, invisibles au milieu des pavés. Quand il pleut, c’est pire. Autre problème, les poteaux anti-stationnement, en fer plat, ont été choisis en fonction de critères esthétiques et non pour leur visibilité. Ils sont très fins, et les conducteurs qui arrivent sur la place ne les distinguent pas sur le fond pavé. Ce mobilier ne respecte pas les prescriptions techniques définies par l’arrêté du 18 septembre 2012 pour l’accessibilité de la voirie, émanant du ministère de l’Ecologie.

Avez-vous constaté des accidents dus à cet aménagement ?

Non, mais conducteurs n’ayant pas vu certains blocs de granit, censés matérialiser un passage piéton, les ont percutés.

Que demande la FFMC 22 à cette commune ?

Nous demandons de remplacer ces poteaux, ou bien de les adapter, de manière à ce qu’ils soient visibles de jour comme de nuit. La loi oblige à réaliser un contraste visuel sur les poteaux.

Mais on est dans une zone 30, on est censé ne pas rouler vite…

Même à 30 à l’heure, la chute d’un motard peut avoir de dramatiques conséquences s’il vient à heurter un obstacle fixe. Par ailleurs, de loin, les conducteurs ne voient pas qu’il y a un passage piéton. C’est dangereux.

Avez-vous contacté la mairie de Quessoy ?

Nous avons envoyé un courrier au maire, qui l’a lu devant le conseil municipal en avril dernier.

Quelle a été sa réponse ?

Des aménagements mineurs ont été réalisés : deux blocs minéraux d’arrêt des voitures en stationnement devant des passages piétons ont été supprimés ; quelques poteaux en fer plat ont été remplacés par des demi-sphères ; des catadioptres réfléchissants ou clignotants la nuit ont été mis en place au pied de ces bornes. La mairie estime que c’est suffisant, pas nous. Nous avons mené une mobilisation amicale, le 22 juin 2013. Nous sommes venus à quinze motos, une mini-moto a été mise à terre, un mannequin allongé, symbolisant un motard accidenté. Nous avons convié la presse locale. Nous sommes restés aimables. Nous aurions pu bloquer le bourg un jour de course cycliste et de rassemblement de 2CV anciennes. Et la mairie continue de nous ignorer…

Allez-vous poursuivre la mobilisation ?

Nous projetons d’organiser une nouvelle action, avec plus de motos cette fois, en février 2014. Nous convions Handicaps Motards Solidarités et l’Association des Paralysés de France, car l’installation est également dangereuse pour les handicapés.

Dans les autres communes des Côtes d’Armor, les usagers à moto sont-ils mieux pris en compte ?

La ville de Paimpol a vu son centre-ville réaménagé récemment. Là encore, les poteaux anti-stationnement ne sont pas conformes à l’arrêté du 18 septembre 2012. Ils sont d’ailleurs esquintés. Nous avons rencontré le maire mais il est resté sourd à nos remarques, répondant qu’il faisait ce qu’il voulait sur le territoire de la commune !

Etes-vous écoutés dans d’autres villes ?

A Plérin, non loin de Saint-Brieuc, la commune a choisi les poteaux anti-stationnement et la signalisation au sol en fonction de nos recommandations. Nous essayons de garder de bonnes relations avec les élus. Nous cherchons à les rencontrer dans le but de leur proposer des solution, nous ne manifestons pas pour le plaisir de manifester.

Avez-vous de bonnes relations avec le Conseil Général et la préfecture ?

Nous avons constaté un problème récurrent dans les Côtes-d’Armor : les poteaux des glissières de sécurité ne sont pas protégées de lisses basses. Nous avons préparé un diaporama, que nous le projetterons aux responsables du département lors de l’opération « Motard d’un jour » que nous organiserons en juin 2014, au moment où la préfecture programme une journée de sensibilisation à la sécurité des motards.

En dehors des infrastructures routières, la FFMC 22 mène-t-elle d’autres actions ?

Nous demandons l’aménagement de la piste d’aéroport de Saint-Brieuc, qui pourrait accueillir les stunters ainsi qu’un vrai rassemblement moto le vendredi soir. En dehors de celui de l’équipe de foot de Guingamp, cet aéroport public n’accueille que très peu d’avions…

Quand a été créée l’antenne départementale FFMC 22 ?

Elle a été réactivée il y a trois ans.

Combien de militants comptez-vous ?

Entre 35 et 50 militants actifs.

Et sinon, sur quelle moto roules-tu ?

Une Harley Davidson Electra Glide Limited de 2010. Mon épouse possède une Fat Boy de 1990, un modèle collector ! Nous roulons beaucoup. Nous avons traversé la Nouvelle-Calédonie, où j’ai travaillé, mais aussi l’Australie, une partie de la Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis… Toujours en Harley !

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