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Semaine de la SR : discours apaisé de Michèle Merli

Une couche supplémentaire
La DSCR insiste lors de cette semaine de la SR. Les années précédentes, il s’agissait d’une succession d’opérations de communication et de prévention locales, destinées à montrer aux conducteurs et autres citoyens les risques routiers. Les simulations de crashs, les « voitures tonneaux » et autres animations seront présentes partout en France en 2010. En revanche, l’ouverture de la semaine sera donnée, le jeudi 16 septembre devant la presse… au centre hospitalier de Garches (Hauts-de-Seine), où l’on soigne notamment les blessés graves dans des accidents de moto.

La moto, ça blesse gravement...
« L’objectif de cette action de sensibilisation est de développer la connaissance du risque chez les conducteurs de deux-roues motorisés, mais aussi chez tous les usagers qui partagent l’espace routier », explique benoîtement la DSCR. Preuves chiffrées à l’appui… « En 2009, la mortalité routière des deux-roues motorisés a bondi de +9,3 % (de 1086 personnes tuées en 2008 à 1.187 en 2009). Cette hausse est particulièrement marquée pour les motos (+11,7 %). La situation est d’autant plus préoccupante que les usagers de deux-roues motorisés représentent plus du quart des personnes tuées sur les routes, mais moins de 2 % du trafic. » Le discours n’a pas changé depuis deux mois, il est toujours aussi incisif.

Quid des responsabilités ?
Rappellons à nos fonctionnaires que les motards, en règle générale, connaissent les risques qu’ils encourent quand ils chevauchent leur monture. Ils savent qu’en cas d’accident, ils le paient cash. Et si l’on montre des accidentés, il est important de connaître les circonstances du sinistre, ce que la DSCR se garde bien de faire. C’est plus facile de dénoncer les mauvais comportements de certains motocyclistes... « La part de responsabilité dans les accidents de circulation, c’est 38 % pour les 2RM contre 44% pour les véhicules légers », explique la FFMC, reprenant des chiffres de… l’Observatoire national de la sécurité routière, qui dépend de la DSCR ! Les chiffres de la Mutuelle des Motards, qui s’y connaît en accidents des deux-roues, sont clairs eux aussi : « Dans 65 % des cas, le motard n’est pas responsable. »

Prévention avant la répression
Ce n’est pas en montrant du doigt une certaine catégorie d’usagers, qu’on réussira à obtenir une conduite apaisée de la part de tous. La FFMC préconise des actions de prévention orientées vers la découverte de la route et le plaisir de conduire. Elle continuera de les proposer dans les départements où ses antennes sont actives. Loin des messages anxiogènes diffusés par le gouvernement.

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