Après avoir jeté un oeil à son château et piqué une tête dans son petit port aux eaux limpides, il faut emprunter la D 914 en direction du premier col de la journée, celui du Chat (638 m).

Après quelques beaux virages, on aperçoit en contrebas l’Abbaye de Hautecombe, édifice du 12e siècle qui par sa position au ras des flots mérite amplement le détour de 10 km pour s’y rendre. Plus loin, on emprunte le tracé de la célèbre course de côte de Chanaz, inscrite au championnat de France de la montagne. Sur un tracé très ramassé (moins de 2 km), elle concentre toutes les difficultés de la discipline, bouts droits rapides, virages aveugles, passages entre des maisons et enfilades serrées en forêt.

Arrivé au pied de la côte, c’est le canal de Savière qui relie le lac du Bourget au Rhône par le village « carte postale » de Chanaz. On quitte les bateaux de croisière et les bus de touristes par la D 54 et le col du Sapenay (897 m), qui s’élève au-dessus du vignoble de Chautagne. Les aires de décollage de parapente et de deltaplane offrent de beaux panoramas sur le lac, ne pas hésiter à poser les motos et marcher quelques mètres pour profiter d’une vue qui va des Alpes au Jura. A nos pieds se trouve la maison de d’Alphonse de Lamartine... « Ô temps suspends ton vol... ».

Abondance de virageLa route tournicote dans le massif vallonné de l’Albanais en descendant vers Rumilly par la D 16. Ce n’est pas l’endroit pour attaquer, car les rencontres avec un troupeau de vaches au détour d’un virage sont fréquentes. Passé Rumilly et sa belle Halle couverte, la route s’élargit, quelques belles courbes plus loin, c’est l’arrivée sur Annecy.

On se dirige alors par la D 909 qui longe le lac puis la D 42 vers le col de la Forclaz (1150 m) qui serpente sur les pentes du massif des Aravis. Surplombé par la Tournette et les spectaculaires dents de Lanton, ce col offre un paysage d’alpages très différent de ceux que l’on a traversés jusqu’à aujourd’hui. Les grosses fermes basses typiques de la Haute-Savoie ont remplacé les hautes bâtisses en pierre calcaire de l’Albanais. La descente du col se fait rapidement avec des rampes impressionnantes à 13 %.

On prend alors la direction d’Annecy par la N508, en longeant le lac jusqu’au village de Saint-Jorioz. Là, avant de prendre la direction du massif des Bauges, un dernier bain dans le lac, puis on enquille à toc par la D10 puis D912 vers le dernier col de la journée, celui de Leschaux (897 m). On est à présent dans le parc naturel régional des Bauges. Les maisons baujus se caractérisent par une large avancée de toit qui permettaient aux habitants de mettre les récoltes à sécher et de travailler à l’abri des nombreuses précipitations qui arrosent ce massif. Cela permet aussi aux motards, surpris par une averse, de se mettre à l’abri avec leurs machines !

Direction Aix-les-Bains par la D 911 avec un petit détour par la D 31 jusqu’au pont de l’Abyme qui enjambe le Chéran en une seule arche impressionnante.

Vacanciers peu pressés, faîtes un détour par Lescheraines et son plan d’eau, de là suivre le sentier qui mène en 10 mn à la cascade du Pissieux. Une toute petite balade rafraîchissante qui conduit à une résurgence jaillie de la roche en une belle cascade.

Christophe Poirier- correspondant 73

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