Les industriels du pétrole sont inquiets : en France, les ventes de carburants ont chuté de 3,2 % au mois de janvier 2013 par rapport au même mois de l’année passée. Une tendance qui avait déjà été observée en janvier 2012 comparé à janvier 2011.

La baisse des ventes touche plus le carburant « ordinaire » que le diesel : ils enregistrent respectivement - 7,7 % et - 2,1 %. Des données fournies dans un communiqué de ce lundi 18 février par l’Ufip (Union française des industries pétrolières), qui verrait décidément d’un bon œil un rééquilibrage de la fiscalité sur les carburants.

L’Ufip n’explique pas cette baisse de la consommation de carburants, mais son président, Jean-Louis Schilansky cité par le Parisien, estime que « cette tendance pourrait se maintenir ». Une explication semble pourtant évidente : les tarifs remontent, après l’arrêt des efforts consentis par le gouvernement, sur les taxes, pour limiter la flambée des prix à la pompe. Crise économique et politique d’austérité obligent, les craintes de M Schilansky risquent donc fort de se vérifier.

Trop favorisé, le diesel ?
On notera aussi que, dans l’Hexagone, la part du gazole a atteint un nouveau record en janvier, avec 82,1 % des ventes. Le précédent record ne remonte pas si loin : décembre 2012, avec 81,6 %. Cette domination du mazout s’explique par une fiscalité plus faible que sur l’essence.

Si cette fiscalité satisfait sans aucun doute les constructeurs automobiles, ne serait-ce que les français qui produisent très majoritairement des véhicules diesel, il n’en va pas exactement de même pour les raffineurs nationaux. Ces derniers demandent en effet, depuis des années, un rééquilibrage de ladite fiscalité, car ils sont obligés d’importer du gazole et exporter des surplus massifs d’essence pour répondre à la demande, explique l’AFP.

(Sources : AFP via Romandie.com/Le Parisien)

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