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Visite chez Arai : casques de normes différentes Visite chez Arai : les coques spéciales Visite chez Arai : passage au banc de tests Visite au labo Arai : le test de pénétration

Aux yeux des formateurs néerlandais, le niveau d’exigence de la norme en vigueur en Europe (règlement 22-05) n’est pas suffisant pour garantir ce besoin. « La comparaison entre les différentes normes mondiales montre de manière évidente que la DOT/Snell appliquée aux États-Unis est la plus sévère », affirme René Steenbeek, notre « instructor ».

Argumentaire technique à l’appui, le réquisitoire contre la norme européenne débute. « Si la norme US était appliquée en Europe, aucun casque en plastique injecté ne serait homologué », renchérit Eelco van Beek, le responsable des ventes. Comprendre, la norme européenne favorise l’industrie européenne spécialiste de l’injection.

Pour « preuve », le règlement 22-05 fait l’impasse sur le test de pénétration, le test d’absorption à double impact ou délimite sans dérogation possible les zones de crash-test, contrairement à la norme américaine (voir notre galerie photo).

D’où la philosophie maison, concevoir un casque répondant à la norme européenne enrichit des épreuves réalisées outre-Atlantique. Pour autant, et contrairement à une rumeur plus ou moins entretenue, seul un modèle - le RX-7 GP - répond conjointement aux cahiers des charges des normes DOT/Snell et 22-05.

Pour répondre à cet objectif de protection améliorée, Arai conçoit ses casques à l’encontre des pratiques habituelles. « Contrairement à la majorité de nos concurrents, notre coque est volontairement très rigide et le calotin moins dense », reprend M. Van Beek. « Nous refusons également de céder à la mode du pare-soleil qui réclame, pour le loger, de rogner sur la coque et le polystyrène au détriment de la sécurité. »

A la question du coût élevé des modèles qui rend cette technologie inaccessible au plus grand nombre, la réponse dessine une amorce de virage : « L’effort financier est réel, mais profitable sur le long terme, car nos casques savent durer. Néanmoins, nous avons commercialisé cette année l’Axces (en fait l’ancien Chaser) au tarif plus accessible de 399 €. »

Attention à ne pas vous précipiter pour acquérir un modèle estampillé DOT/Snell, son homologation n’est pas reconnue en Europe. De plus, chez Arai, mais aussi chez Shoei, le dessin du calottin est adapté à la forme des crânes qui diffère selon les continents : la tête des américains est plus allongée que celle des Européens, elle-même moins ronde que celle des Asiatiques. Opter pour un casque de provenance lointaine est un gage certain d’inconfort.

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