Le style dépouillé de l’habillage et la belle peinture "bicolore", évocatrice des années quatre-vingt, complètent l’image "mauvais garçon" de cette Monster. Douze ans après la sortie de la première du nom, c’est certainement la plus jolie Monster jamais construite !

Le bicylindre de 800 cm3 à deux soupapes est certainement le moteur Ducati le plus agréable sur la route. Assez puissante et dotée d’un couple généreux à mi-régime, cette mécanique est celle qui représente le mieux la philosophie de la marque italienne et du Monster en particulier. Si l’appellation S2R fait référence à la méchante S4R, la comparaison s’arrête après la lecture de la fiche technique.

Le couple moteur, présent dès les plus bas régimes, est un allié de taille pour enchaîner les petits virages, son terrain de prédilection. La puissance est largement suffisante et la boîte de vitesses agréable à utiliser, même si la démultiplication finale est un peu longue. Quant au train avant, il est assez réactif et fait preuve d’une bonne précision, à condition toutefois d’évoluer sur un bon revêtement. Une remarque également valable pour la tenue de route. Le freinage est toujours inexistant à l’arrière mais efficace et progressif à l’avant. En conduite sportive, on regrette toutefois la spongiosité et le manque d’endurance du système.

Le cadre par n’est pas celui de la grande sœur mais se rapproche plutôt de celui de la Monster 800, et les disques avant ne sont pincés que par des étriers à double piston. Elle se pare, quand même, d’un double silencieux côté droit, de jantes Marchesini, d’une grosse fourche inversée et d’un monobras. Enfin, elle est chaussée d’un pneu arrière taille basse inutilement large.

L’embrayage hydraulique APTC et le nouveau tambour de sélection des vitesses rendent la conduite plus agréable. L’APTC réduit l’effort et confère au levier une douceur appréciable sur une Ducati. Il permet également d’éviter les blocages de la roue arrière au rétrogradage.

La position de conduite est typée "Monster" : en appui sur les poignets. Le guidon est un peu trop large. En ville ou sur les petites routes on souffre vite.

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