Quelques manœuvres sur le parking démontrent la facilité avec laquelle cette moto se manœuvre à basse vitesse. En revanche, le rayon de braquage est tout juste correct. I
Il ne faut guère de temps pour se sentir bien au guidon. La position de conduite est naturelle, l’assise de la selle d’une hauteur raisonnable (790 mm) est confortable.
Toutes les commandes sont douces. Dès que la route commence à serpenter, la géométrie de la machine, son poids contenu et le centre de gravité procuré par l’architecture du moteur rendent la moto vive et maniable.
Les pneus de section étroite participent grandement à cette agilité.
La boîte de vitesses, malgré une course de sélecteur un poil longue et le cardan, se rapproche enfin du standard actuel.
Le V-twin face à la route, dérivé de la Guzzi Nevada, a conservé son agréable personnalité tout en gagnant en souplesse : il accepte de reprendre dès 2000 tr/min sans rechigner.
Sa rondeur et sa bonne volonté compensent parfaitement sa modeste puissance. Tout cela, en restant propre, puisque grâce à son échappement catalysé, la machine répond aux normes Euro 2.
Dans les lacets, la Breva s’inscrit sur l’angle avec une grande aisance.
Sa garde au sol, est très correcte.
Mais les grandes courbes rapides mettent vite en évidence l’économie réalisée sur les amortisseurs arrières. À chaque raccord de bitume, la Breva pompe allègrement du derrière pour manifester sa désapprobation à être menée à un tel rythme.
On comprend mieux pourquoi une paire d’amortisseurs de marque "Bitubo" figure parmi les options.
En conclusion, la Breva est une machine apaisée et affiche des performances en adéquation avec son concept.
Mais elle y met la manière, en y ajoutant ce supplément d’âme qui rappelle que l’on chevauche toujours une Moto Guzzi.