Le poids à sec a fondu de 11 kg (161 kg contre 172 kg en 2002). Son gabarit réduit, moins large et moins long, facilite la prise en main. Mais cette compacité s’accompagne de changements importants sur la position de conduite. L’assise est haut perchée et les demi-guidons placés sous le té de fourche. Le conducteur est franchement basculé sur l’avant. Appréciable sur piste car privilégiant la mobilité lors des changements d’angle ; mais au détriment du confort sur route.

Le 636 cm3 comporte deux plages d’utilisation bien distinctes. La première s’étire de 3 000 tr/min à 9 500 tr/min et offre une poussée modérée et linéaire. Passé les 9 500 tr/min, la mécanique semble soudain briser ses chaînes et s’envole jusqu’à 15 500 tr/min. Un caractère étrange et peu agréable quand la poussée intervient sur l’angle. Il faut maintenir le moteur haut dans les tours pour profiter de toute la cavalerie. Cet effet à double tranchant devrait être atténué sur les motos destinées à la France du fait de la limitation à 106 ch. (La version essayée délivrait 118 ch). De son côté, la boîte de vitesses s’avère toujours aussi douce et précise.

Ce millésime 2003 se dirige au doigt et à l’oeil. Son point fort : un train avant tranchant et diablement rassurant. Il permet une mise sur l’angle en douceur, sans avoir à forcer sur les demi-guidons. Coté freinage, la puissance et le feeling sont au rendez-vous, même en usage extrême. L’arrière participe avec bonne volonté au ralentissement de l’ensemble. Sur circuit, cette Kawasaki offre un comportement dynamique parfait.

Bien qu’elle soit destinée à la route, la ZX-6R 636 s’est fortement radicalisée. Mais force est de constater que cette position de conduite physique et sans compromis est pénalisante sur route. On peut tout de même regretter que Kawasaki n’ait pas opté pour une différenciation plus marquée entre ce modèle et la RR, comme l’a fait Honda avec ses CBR 600 F et FS.

Extrait du Moto Magazine 193

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