Bilan occasion

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La lignée de la ZX 6R

Évoluant radicalement par rapport à l’ancienne ZZR plus sport-GT, la petite dernière de chez Kawa est présentée à la fin de l’année 1994. La partie-cycle fait appel à un cadre périmétrique en aluminium, alliant rigidité et légèreté (182 kg). Le moteur quatre cylindres en ligne, à quatre soupapes par cylindre, est refroidi par eau. Il développe sa puissance maximum à 12 500 t/mn mais la zone rouge ne débute qu’à 14000 t/mn. Il est équipé d’un procédé d’admission d’air forcé, déjà longuement éprouvé par la marque sur les ZXR 750 et 1100 ZZR. La même année que la 600, Kawasaki a présenté la ZX 9R, reprenant la même architecture en plus gros. L’efficacité redoutable de la ZX 6R ayant écorné le lustre de la ZXR 750, elle est remplacée fin 95 par la ZX 7R, dernière-née de cette nouvelle génération de sportives.

Les points forts

S’asseoir sur une ZX 6R, c’est l’assurance de faire le plein de sensations fortes ! Le parfum grisant de la compétition à chaque tour de roue ! Le 600 cc quatre cylindres qui équipe la bête vaut à lui seul le détour. Complètement déchaîné de 7000 à 14 000 t/mn, il hurle son bonheur dès que l’aiguille du compte-tours frise la zone rouge. En cela, il se comporte à l’image des mécaniques poussées qui arpentent les paddocks : priorité absolue à la performance. Et la partie cycle n’est pas en reste. Dotée de l’un des systèmes de freinage les plus performants de la production, la ZX 6R est en prime armée d’un châssis en béton qui ne génère pas la moindre réaction parasite. Précise au micron près, la ZX 6R ne demande qu’à étaler ses qualités, sur tous types de routes. Reste alors à garder la tête froide...

Les points faibles

Une machine pensée et conçue pour gagner des courses, ça n’est pas forcément l’idéal pour aller chercher le pain ! La ZX 6R se révèle donc extrêmement peu rationnelle au quotidien. Même pour la virée du week-end, il faut comprimer au maximum son chargement, qui ne prend place que sur l’arrière de la selle.
- Encore faut-il trouver de quoi arrimer les tendeurs, sans rayer les flancs de la moto... Difficile ! Bien entendu, le pilote se voit obligé d’offrir un "carré jeune SNCF" à sa passagère préférée, sous peine de célibat forcé. La protection du carénage est insuffisante sur route, à moins de conduire perpétuellement en limande, le nez dans la bulle.
- La selle est de toute façon trop dure sur long trajet. Dernier détail : il faut recourir à des ruses de sioux pour ranger son antivol sur miss Kawa.

Points à surveiller

Rien de plus difficile que de sélectionner un engin aussi sportif en occasion. La mécanique de la ZX 6R est créditée d’une fiabilité remarquable, mais rares sont les machines qui ont parcouru plus de 35 à 40 000 km. L’avenir donc réserve son lot de surprises... En tout cas, la première précaution est de surveiller que l’entretien de la machine a été suivi avec le plus grand soin.
- Les machines sportives de ce genre doivent recevoir les mêmes soins sur route que dans un parc fermé, tant au niveau moteur que partie-cycle.
- La carburation demande un réglage tous les 10 000 km maximum et la distribution doit être, sinon réglée, au moins contrôlée tous les 15 à 20 000 km. Le remplacement de la chaîne n’intervient qu’à partir de 50 000 km. Attention aux moteurs qui fument de l’échappement ou émettent de méchants bruits au niveau du bas moteur.
- Il est probable qu’ils aient passé la nuit du Bol à chanter au rupteur (ou autre festivité similaire).

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