Les premiers tours de roues au guidon de la Triumph 2300 Rocket III sont moins impressionnants que la moto elle-même. On s’attendait à devoir déplacer un pachyderme et l’on découvre une moto facile à conduire dans le trafic citadin, avec des réactions prévisibles, tant côté moteur que partie-cycle.

Le guidon est large, mais sans exagération, la selle confortable. La position de conduite est très typée custom avec des repose-pied en avant et les jambes écartées. Le levier d’embrayage à câble fait cheap et une partie du faisceau électrique est trop apparente. Mais dans l’ensemble la finition s’avère de bonne qualité.

Quelle que soit le rapport engagé, il est possible de repartir sur un filet de gaz à moins de 1000 tr/mn avec la Triumph 2300 Rocket III et d’évoluer paisiblement. Quelle souplesse !
- En revanche la transmission l’est moins. La boîte précise se montre ferme, avec une course assez longue. Et l’ensemble arbre et cardan ne fait pas preuve d’une grande douceur.

La musique de la Triumph 2300 Rocket III change complètement lorsqu’on tourne la poignée. Tout s’emballe ! L’impression d’avoir un camion qui pousse se double d’une montée d’adrénaline.
- La motricité est excellente grâce au gros pneu arrière et au limiteur de couple qui empêche la roue de patiner. Le freinage qui suit généralement peu après est suffisant, sans plus. L’arrière bloque assez facilement. La fourche est en accord avec les capacités du frein avant.

Le terrain de prédilection cette fusée sont les grands axes autoroutiers. Elle y brille par sa stabilité et sa capacité à rouler à 130 km/h à 3000 tr/mn. L’engin est d’ailleurs capable d’atteindre 200 km/h.

Sur route sinueuse, la Triumph 2300 Rocket III sort bien son épingle du jeu et il est presque étonnant de constater qu’il est possible d’user de la grosse patate que délivre ce moteur en toute sérénité.
- Malgré son embonpoint, la moto s’avère facile à manier entre deux virages et fait preuve d’une bonne précision. Ainsi, le rythme peut même être, disons, soutenu. Attention toutefois à ne pas se laisser embarquer...
- Les suspensions arrière sont trop freinées en détente. La moto sautille de l’arrière donnant une sensation d’instabilité. Le confort en prend un coup : bon jusqu’alors, il devient peu acceptable.

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