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Essai Buell 1125 R (Laguna Seca)

La Buell 1125 R s’exprime dans les mains de notre essayeur sur le circuit de Laguna Seca (Californie).

Les Buell de série étaient jusqu’à présent motorisées par les twins culbutés Harley-Davidson sérieusement préparés. Développant à peine 100 chevaux, ils peinaient face aux motorisations des Ducati et autres Aprilia.
- L’américain s’est justement tourné vers le motoriste Rotax, qui a conçu le moteur des Aprilia RSV, pour faire réaliser ce nouveau twin. Résultat : un bicylindre en V à 72° de 1125 cm3 à refroidissement liquide et développant 146 ch à 9800 tr/mn (100 à 6600 pour l’XB12R) et un couple maxi de 11,3 mkg à 8000 (11,1 à 6000). La boite gagne une sixième vitesse.

Sa disponibilité dès la rotation du poignet droit est un régal et ce dans une large plage, ce qui évite de s’abîmer les orteils sur un sélecteur un peu dur quoique précis.
- Espérons que la version française garde cette capacité à vous allonger les bras dans un vrombissement de Caterpillar. L’abscence de souplesse ne se fait sentir qu’en ville.

Pour le reste, nous retrouvons les recettes habituelles des Buell : une moto légère, compacte, avec des masses centrées au maximum.
- Par exemple, le moteur à été optimisé pour limiter les vibrations, pas pour le confort du pilote, mais pour réduire la taille des fixations moteur (donc le poids). Le pot passe toujours en dessous du moteur.
- Le nouveau cadre sert toujours de réservoir d’essence, mais il contient 21 litres (contre 14 sur la XB12R). Les radiateurs sont fixés sur le côté, sous les énormes écopes, afin de pouvoir avancer le moteur au maximum et donc recentrer les masses.
- Le bras oscillant a été allongé pour limiter les risque de cabrage. Il n’accueille plus l’huile, qui est stockée dans un petit réservoir sous le moteur. Le freinage avant fait appel à un seul disque périmétrique pincé par un étrier de 8 pistons (6 pour la XB12R).
- La courroie à été conservée, car quatre fois plus légère qu’une chaîne équivalente. Résultat : une moto de 170 kg (à vide), soit 9 de moins que l’XB12R. La moto reste hyper compacte avec un empattement de 1384 mm.

L’ergonomie frise le sans-faute. Que l’on soit petit, grand, mince, fort, on trouve forcément sa position. En ville, la Buell est à la peine : diamètre de braquage moyen, pas de souplesse moteur et chaleur moteur qui brûle les cuisses.
- Sur petite route, le pilote qui profite enfin d’une petite moto très maniable dotée d’un moteur vif et puissant.
- Installé dans un confort relatif, on prend plaisir à balancer la moto d’un virage à l’autre d’une simple pichenette. Hyperréactive à la moindre pression sur le guidon et au déplacement du corps, la moto se place au millimètre.

Sur circuit

Moto intuitive et facile, la 1125 R met rapidement en confiance : sa légèreté, associée à un équilibre parfait permet d’aller vite « d’entrée » sans mauvaises surprises.
- Précise à la mise sur l’angle, le train avant se place aisément, sous réserve de ne pas rentrer trop fort sur les freins.
- Plein angle en courbe, la moto fait preuve d’une stabilité rassurante à condition de limiter les changements d’assiette générés par une mise de gaz un peu brutale, une lichette de frein avant ou un mouvement du corps rapide.
- Le moteur est un vrai bâton de dynamite, ce bloc ! Plein, vif, puissant, c’est une réussite qui trouve sur circuit de quoi exprimer son fort potentiel, digne de la concurrence « twinesque ».

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