Verbalisation : du neuf dans… l’automatisation

500 radars supplémentaires avaient été annoncés pour la fin 2006. L’arsenal de sanction automatique s’étend. En développement : couloirs de bus sous caméras en ville, nouveaux « radars rafaleurs » sur le bord des routes et potentielle vidéosurveillance des feux tricolores.

La Préfecture de police de Paris, pionnière, perfectionne son système de surveillance des voies de bus. Opérationnel sur quatre sites test, il a permis de dresser 20.145 PV à 135€. Soit 2,8 millions d’euros en huit mois.
Des caméras placées en hauteur balayent les couloirs et sont reliées à un central informatique. Un tri est effectué grâce à un logiciel de lecture des plaques. Puis, "un agent valide l’infraction sur écran et transmet manuellement le PV. Le système n’est donc pas à 100% automatique. Mais le ratio nombre de contraventions/temps de travail est imbattable », souligne le lieutenant Lancien qui supervise ces opérations.

Le « Micro Digi-Cam », pas encore homologué en France, devrait bientôt faire son apparition. Ce radar couple pistolet laser, caméra numérique et mini-ordinateur. Une fois les paramètres initialisés (date, heure, lieu et vitesse limite), l’appareil peut « rafaler ».
D’une portée de 150m, contre 800 pour le pistolet seul, son avantage réside dans le traitement automatique du PV.

L’infraction qui justifierait le plus la sanction automatique est le passage d’un feu au rouge. Pourtant, le « feu-flasheur » reste une expérimentation depuis 2003, car il n’est pas homologué. Alors que Metz, une des villes pilotes, recense près de trente infractions par jour au niveau du feu équipé.
La raison : le centre de traitement des amendes de Rennes est débordé (4,2 millions de PV automatiques en 2005) et ne veut pas de cette éventuelle surcharge de travail. Elle reviendrait alors aux élus locaux… qui bottent en touche. Point mort.

G.A.

(Source Auto Plus)