Stationnements deux-roues à Paris : pas de pitié pour la « petite reine » !

A Paris, les deux-roues motorisés se font de plus en plus souvent verbaliser et/ou enlever lorsqu’ils stationnent sur les trottoirs. C’est aussi le cas des vélos lorsque leur stationnement est jugé gênant. Souvent ceux que leurs utilisateurs laissent attachés aux grilles des entrées de métro.
En 2005, 1578 d’entre eux se sont retrouvés à la fourrière et 1135 en 2004, selon 20 minutes.

L’augmentation des enlèvements entre les deux années serait due au durcissement du plan Vigipirate.
Enlevés, ces vélos se retrouvent une dizaine de jours « en garde » au commissariat, avant d’être emmenés à la fourrière de Bonneuil-sur-Marne (94).

Soulignons que pour un vélo, aucun frais de fourrière n’est à la charge du propriétaire. Ce qui n’est pas le cas pour un deux-roues motorisé qui, lui, est soumis au même régime que les autres véhicules à moteur.

S’il s’avère que la majorité des bicyclettes qui se retrouvent en fourrière seraient abandonnés, seules 33 personnes ont fait la démarche de récupérer la leur. La raison ? La plupart du temps, le propriétaire croit tout bonnement s’être fait voler son bien. Il ne fait alors pas la démarche de se rendre au commissariat.

Difficile, il est vrai, de prouver qu’un vélo vous appartient : pas de carte grise, aucun certificat de propriété, on ne pense pas forcément à en garder la facture…
Et le problème est évidemment le même pour quelqu’un qui se rend au poste de police pour se renseigner ou effectuer une déclaration de vol.

L’association Mieux se déplacer à bicyclette plaide, par la voix de son président, Pierre Toulouse, pour une tolérance envers le véhicule qu’elle défend. Ce en raison du déficit de places pour se garer.

Un déficit que connaissent bien les utilisateurs de deux-roues motorisés : il manque environ 100.000 places dédiées à ceux-ci. Rien que dans Paris intra-muros !

G.A.