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« Sécurité » routière : 10.000 radars en 2009 ?

lundi 30 avril 2007

Récemment lancé, un appel d’offre public du ministère de l’Équipement laisse entendre que, en 2009, le nombre des radars automatiques sur nos routes pourrait se monter à 10.000. Leurs fonctions devraient être diversifiées et le recouvrement des PV par le Centre national de traitement sera optimisé.

Avec l’inflation de l’automatisation des sanctions, le rôle des forces de l’ordre risque d’être réduit. Pourtant, sur le terrain, une machine ne peut pas juger de la gravité d’une infraction. Comme elle ne reprochera pas qu’on lui demande de « faire du chiffre ».

Un avenir sous haute surveillance
L’objectif est que, en 2009, le Centre national de traitement (CNT), à Rennes, puisse gérer les infractions relevées par 10.000 radars automatiques, contre 5000 actuellement pour un parc de 1100 appareils.

Bien sûr, cela ne signifie pas que le nombre de radars sera aussi élevé. Cependant, le but serait de traiter 30 millions d’amendes annuellement. À comparer aux 5 millions de PV validés par le CNT en 2006. Pour parvenir au rendement voulu, les appareils devront donc être multipliés et leur fonctionnement optimisé.

Parmi les axes principaux qui figurent au cahier des charges, certains paraissent relever du bon sens, la seule vitesse ne semblant plus mise en cause. Mais le maillage annoncé des routes préfigure un avenir sous haute surveillance.

VAO : Verbalisation Assistée par Ordinateur
Ainsi, par exemple, les sociétés d’autoroutes seraient mises à contribution, via les portiques de péages, pour mesurer la vitesse moyenne des véhicules. Le CNT devra pouvoir traiter les infractions relevées « par des systèmes de contrôle de la circulation au sein des couloirs réservés » ou encore par « des systèmes de contrôle des inter-distances ». Pour facilter l’enregistrement des PV, les forces de l’ordre seront équipées d’outils de verbalisation électronique.

Soulignons que le droit à l’équité du traitement ne sera pas amélioré : il faudra toujours payer son PV pour contester. Ce qui défavorise les usagers les moins aisés. Toutefois, cette volonté de durcissement de la politique de sanction ne devrait pas déplaire à ceux qui, obsédés du rendement chiffré, idéalisent la « tolérance zéro ».

G. Acerra

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