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Radars automatiques : une contagion planétaire

mardi 21 novembre 2006

Le 16 novembre se tenait, à Québec, un colloque intitulé « Vers un meilleur contrôle de la vitesse sur les routes ». Malgré les réticences de Michel Desprès, ministre québécois des Transports, plusieurs participants ont vanté les mérites des radars automatiques.

Les sondages d’opinion montrent que les Québécois seraient de plus en plus favorables aux « photo-radars ».

Pour remédier au bilan routier québécois, jugé désastreux, certains spécialistes envisagent la généralisation du radar automatique, appelé « photo-radar » par nos cousins d’outre-Atlantique. Un outil qui a permis de réduire la vitesse « et, par conséquent, le nombre de morts et de blessés, dans tous les pays où il est utilisé ». Lesdits spécialistes s’appuient surtout sur l’exemple français, et avancent les « 8.000 vies sauvées depuis la mise en place des cinémomètres, en 2003 ».

Cependant, l’affirmation quant à l’efficacité des radars est à relativiser. En France, si le nombre de morts a effectivement baissé, en ce qui concerne les blessés, le bilan est moins reluisant. Selon l’ONISR (Observatoire national interministériel de sécurité routière), le nombre des blessés gravement ou hospitalisés est passé de 17.435 en 2004 à 39.811 en 2005.

Radar égale sécurité ?
Cette analyse, qui consiste à automatiquement associer radar et sécurité, revient aussi à oublier les nets progrès technologiques des voitures en matière de sûreté. Car c’est bien chez les conducteurs de cette catégorie de véhicules que s’est observée la baisse de la mortalité. L’évolution des voitures reste un facteur quasiment ignoré de ceux qui n’ont de cesse de se féliciter des résultats imputés au contrôle-sanction automatique (CSA).

Cette évolution ne se fait pas dans les mêmes proportions sur les deux-roues motorisés. Leurs conducteurs, dont le nombre est en constante augmentation, sont donc « surreprésentés » dans les statistiques de mortalité routière. Ce qui leur confère un statut de mauvais citoyens de la route qui n’est pas forcément justifié.

G. Acerra
(source : Journal de Québec)

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- Le reportage sur le Salon de la police : "business et répression".

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