Bridage à 130 km/h : pas pour les voitures en tout cas…

L’Association pour l’interdiction des véhicules inutilement rapide avait déposé un recours auprès du Conseil d’État en mars dernier. L’APIVIR demandait une mesure imposant le bridage du moteur de tout véhicule routier à 130 km/h. Examinée une première fois le 29 mars, la demande a été rejetée mercredi 12 juillet.

Pour voir le jour, la mesure souhaitée par l’association, fondée par le professeur Claude Got, aurait dû être entérinée par les 25 pays membres de l’Union européenne. Or, comme nous le notions en mars à l’annonce de la requête de l’APIVIR, l’Allemagne s’oppose à une telle mesure.

Pour justifier son rejet, le Conseil d’État s’appuie sur la réglementation européenne en matière de ventes automobiles. Elle stipule le droit à la vente de tout véhicule homologué dans son pays de production comme dans le pays importateur.

Les voitures épargnées, quid de la moto ?

En mars, le Conseil d’État annonçait déjà que la mesure ne serait sans doute pas applicable aux voitures, mais il n’excluait pas qu’elle le soit pour les deux-roues motorisés. Raison invoquée : l’accidentologie inquétante qui touche les pratiquants. Une réalité dont les causes diverses sont rarement mises en perspéctive.L’APIVIR, qui ne relative pas plus, soulignait d’ailleurs que « les motards sont impliqués dans de nombreux accidents mortels ».

Se retrancher derrière les lois européennes pour la défense de la voiture et s’y soustraire quand il s’agit de la moto serait illogique, certes. Mais s’il est besoin, rappelons que la limitation à 100 ch de nos engins est exclusivement héxagonale. La France n’en est peut-être pas à une exception près concernant le deux-roues… Celle-ci aurait le « mérite » de conforter l’image du motard-voyou. Celui dont il faut absolument réfréner les envies irrépressibles de vitesse.

G. Acerra

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