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Moto et biocarburants
mercredi 21 juin 2006
Le ministère de l’Économie et des Finances installait, le 7 juin dernier, Flex Fuel 2010, un groupe de travail sur les biocarburants. Confié à la responsabilité d’Alain Prost, l’ancien pilote de Formule 1, il est constitué de représentants des industries, du milieu agricole, de l’environnement. La FFMC (Fédération française des motards en colère) regrette que les usagers n’y soient pas représentés.
Flex Fuel veut avant tout promouvoir l’E 85, carburant alternatif composé à 85% d’éthanol et de 15% de SP 95 et actuellement en expérimentation dans la Marne (51). La FFMC considère les biocarburants comme « une alternative crédible pour continuer à pratiquer la moto dans un meilleur respect de l’environnement ». À terme, ce sont les usagers qui paieront le prix à la pompe. Elle souhaite donc s’associer au débat en tant que représentante des usagers de deux et trois-roues motorisés.
Biocarburants : perspective à trop long terme de l’AIE ?
Par ailleurs, la 16e Conférence mondiale de l’énergie hydrogène s’est tenue à Lyon, du 13 au 16 juin dernier. Malgré la pénurie inéluctable de toute forme de source d’énergie fossile, le passage aux biocarburants, dont l’hydrogène fait partie, semble ne pas être pour demain.
Marc Rousset, chercheur au laboratoire Bioénergétique et ingénierie des protéines (CNRS), explique au Monde (19/06/06) que les principaux freins au développement de l’hydrogène comme combustible sont sa production et son stockage.
Chercheurs, financiers et industriels engagés dans le développement de ce nouveau secteur énergétique sont confiants. Mais l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ne prévoit le développement effectif de l’hydrogène qu’à l’horizon 2050. Sauf utilisation d’autres formes alternatives de carburants, craignons que cette date ne soit trop éloignée…
G.A.
Voir en ligne : Article complet du Monde sur l’hydrogène