Motomag, le site de Moto Magazine

Accueil > Brèves > Mortalité routière en 2005 : bilan

Mortalité routière en 2005 : bilan

mardi 3 janvier 2006

4990 morts. C’est le chiffre annoncé par Dominique Perben, ministre des Transports, lors du conseil des ministres du mardi 3 janvier 2006.

Ce chiffre représente, selon le ministre, le bilan de l’année 2005. Le but d’un des trois « chantiers » du second quinquennat de Jacques Chirac serait donc atteint : le passage sous la barre des 5000 morts sur les routes.
Petit bémol, ce chiffre concerne les accidents entre novembre 2004 et novembre 2005, soit pas exactement une année civile, un détail en soi. Mais surtout, l’Observatoire national interministériel de sécurité routière (ONISR) annonce bel et bien ce chiffre pour l’année 2005, cependant comme bilan... provisoire.
De plus, il précise qu’au cours du mois de décembre 2005, comparé au même mois de l’année précédente, « on assiste à une très légère baisse du nombre d’accidents corporels et une très légère hausse du nombre de victimes » (baromètre du mois de décembre 2005, ONISR). C’est-à-dire 6 844 accidents en décembre 2005 contre 6 882 en 2004, et 441 tués contre 439. Bref, pas vraiment de quoi crier au miracle, ni à la catastrophe.

Toutefois, le gouvernement se satisfait de sa politique de sécurité routière et semble vouloir continuer sur la même voie. Répressive. « Nous avons lutté jusqu’au bout pour obtenir ce résultat, je crois que c’est une bonne nouvelle et un encouragement pour aller encore plus loin maintenant », a déclaré Dominique Perben. Ce dernier ajoute que « il ne faut jamais baisser la garde et continuer la lutte quels que soient les résultats de l’année ».

La FFMC (Fédération française des motards en colère), par la voix d’Éric Thiollier, son délégué général, considère de son côté que l’on est arrivé au bout d’une politique basée sur le « tout répressif ». Rappelant que la baisse de la mortalité sur les routes a commencé 9 mois avant la pose du premier radar automatique ! L’effet « peur du gendarme ». Mais combien de temps va-t-il encore durer ?

Il serait donc temps de tabler, enfin, sur la prévention et sur une formation accrue. Cette dernière se devant d’être cohérente et donc de coller aux réalités de ce qu’est la circulation sur nos routes. La prise en compte effective de tous les types de véhicules en circulation doit faire partie de ce travail. L’arrêt des mesures tape-à-l’oeil, qui ne peuvent qu’avoir un effet à durée limitée, serait sans doute un autre bon choix en matière de politique de sécurité routière efficace.

Si le gouvernement ne veut pas baisser les bras, c’est sans aucun doute dans ce sens qu’il doit avancer.

G.A.

Un message, un commentaire ?

D'accord pas d'accord, Réagissez!

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexion s’inscrire mot de passe oublié ?