La Politique des Transports de Paris critiquée

Une étude, rendue publique le mardi 13 décembre au siège de la Fédération française des automobiles club (FFAC), critique vertement la politique des transports du maire de la ville de Paris.

Selon cette étude réalisée par Rémi Prud’homme et Pierre Kopp, professeurs d’économie à Paris XII et Paris I , la politique de Bertrand Delanoë, qui consiste à réduire le nombre de voies sur les grandes artères et d’élargir les couloirs de bus est contre-productive.

Même si la circulation automobile a baissé de 9% entre 2000 et 2004, cette baisse de l’usage de la voiture ne s’est pas réellement répercutée sur les transports en commun. Si la fréquentation des bus a baissé de 2% durant la même période, le métro n’a connu qu’une augmentation de seulement 5% de sa clientèle.

Mais l’élargissement des voies de bus représente un coût de 834 millions d’euros par an pour la collectivité, du fait notamment des heures perdues (en sus) dans des encombrements créés de toutes pièces, soit 60 millions d’heures perdues/an par les automobilistes.

Ces ralentissements engendrent une baisse de la vitesse à paris de l’ordre de 12%, mais engendreraient (selon les calculs de deux chercheurs) une augmentation de la pollution de 54 % !

Bien évidemment ces chiffres sont contestés par Denis Baupin, adjoint chargé des Transports, qui souligne que la pollution du dioxyde d’azote a « baissé de 30% » selon les chiffres d’Airparif. Mais l’élu écologiste a cependant reconnu que la vitesse moyenne de déplacement en ville était toujours de 16km/h en ville depuis ….2001. Mais « si on avait pas fait ce qu’on a fait, ça aurait été pire ».

Ouf, on respire !

T.L.