Descente aux enfers par l’A7

Quelques précisions nous sont parvenues quant à l’accident survenu à une Subaru de gendarmerie lors d’une – trop - spectaculaire course-poursuite sur l’Autoroute A7, le seize septembre dernier.

En rappel, cette voiture de la brigade rapide d’intervention (BRI) avait pris en chasse une Peugeot 407 V6 dont les occupants avaient filé d’une station de Montélimar sans payer leur plein. Constatant la poursuite, ceux-ci tentent d’échapper au représentants de la loi, sur l’autoroute chargée, en fonçant à près de 200 km/h sur la bande d’arrêt d’urgence. 14 km plus loin, à hauteur de Valence, la 407 percute un véhicule qui redémarrait d’un stationnement à la suite d’un accrochage. La Subaru évite le choc de justesse en percutant le rail de sécurité.

Dans le choc 6 personnes sont légèrement blessées ou choquées, dont deux enfants. Les jeunes occupants (21 et 19 ans) de la Peugeot sautant le grillage, tentent la fuite à pied, mais sont interpellés non loin de là sur la N7 par des gendarmes motocyclistes. Jugé en comparution immédiate le 18 septembre dernier, le conducteur, un jeune multirécidiviste écope de 20 mois de prison pour l’ensemble des infractions routières, plus deux mois pour usurpation d’identité. Le coupé 407 V6 a, selon le Dauphiné Libéré (Drôme-Ardèche 19/09/06), été volé, lors d’un casse à la voiture bélier dans une concession des Landes, deux mois plus tôt. Son complice (19 ans) passera 6 mois en prison.

Malgré la personnalité peu reluisante de ces deux jeunes paumés, face aux conséquences bien plus dramatiques qui auraient pu en découler la méthode d’appréhension par la poursuite montre bien ici les limites de sa validité.

Pascal Girardin

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