Cinq motards arrêtés au Mans

Samedi 24 juin 2006 au petit matin, cinq motards du Mans (72) se sont fait « cueillir » par la police à leur domicile. Ils avaient participé à des courses sauvages la veille au soir, sur le chemin aux Bœufs non loin du circuit des 24H. Leurs motos ont été saisies.

Le 14 juin 2005, les forces de l’ordre avaient procédé de même pour arrêter cinq autres motards : repérage en civil des plaques d’immatriculation des plus imprudents, et arrestation le lendemain.
Ces exhibitions sur la voie publique sont fréquentes au Mans. Elles peuvent réunir jusqu’à 3.000 personnes. Ouest France rapporte que vendredi, selon la police, elles étaient 2.500.

Devenues célèbres, ces démonstrations mancelles ont même attiré des professionnels du stunt. Mais l’absence de piste dédiée et d’encadrement amène les fanas de sensations fortes à pratiquer leur loisir sans aucune réelle sécurité. Ni pour eux, ni pour le public, ni pour les autres usagers de la voirie.

Pour mémoire, le 17 décembre 2005 sur le même site, un « runner » perdait le contrôle de sa machine et trouvait la mort. Il avait percuté un lampadaire. Quant aux motards interpellés samedi, l’un d’eux ne possédait son permis que depuis la veille de son « exploit ».

« La vocation de la FFMC n’est certainement pas de défendre les comportements irresponsables, mais elle n’est pas non plus de cautionner la répression lorsque aucune alternative n’est proposée », déclare Éric Thiollier, délégué général de la Fédération française des motards en colère.
Il s’étonne « qu’une ville emblématique du sport motorisé comme Le Mans ne soit pas en mesure de procurer une infrastructure adaptée ».

Des solutions ont bien été présentées, depuis des années, du côté des motards comme de la préfecture. Chacun s’est renvoyé la balle quant aux responsabilités, les pourparlers ont été interrompus. Un dialogue de sourds.

G. Acerra

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