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Bridage des motos, la tentation suisse

jeudi 24 mai 2007

Comme en France, à chaque accident d’un motard, on s’interroge en Suisse sur la « dangerosité particulière » de la moto, tout en lorgnant sur la législation française. Surtout la fameuse exception des à 100 chevaux. Président de la commission de sécurité routière de la Fédération motocycliste suisse (FMS), Philipe Hengy considère cette idée comme une fausse bonne solution.

Pas besoin de plus de 100 ch pour obtenir des performances au-delà du raisonnable sur route. Dans des mains inexpérimentées, ou avec un inconscient à son guidon, une Triumph T-Bird Sport (83 ch d’origine) ne sera pas moins dangereuse qu’une sportive en « full ».

La fausse bonne idée française
Selon Philipe Hengy, moto bridée ou non, « cela ne changerait absolument rien pour le motard en perdition qui arrive à 150 km/h à l’entrée d’un virage ». Rappelons en effet que nombre de machines qui n’atteignent pas 100 ch par conception sont déjà capables de performances époustouflantes. Et qu’une moto, si puissante soit-elle, n’est dangereuse que si son conducteur l’est lui-même.

Philipe Hengy rappelle aussi qu’en Suisse, « le nombre de motos s’est multiplié par 4 depuis 1970, tandis que le nombre d’accidents n’a cessé de diminuer ». Selon lui, l’inquiétante rupture possible de cette diminution, notamment pour les motocyclistes en 2007, s’analyse aussi par le fait qu’une météo clémente incite plus d’amateurs à circuler que les autre années aux mêmes saisons.

Pour une meilleure formation
Auparavant en Suisse, tout nouveau détenteur du permis gros cube se devait de piloter d’abord une 125 durant deux ans. Philippe Hengy rappelle aussi que cette obligation vient d’être supprimée. De nombreux débutants accèdent désormais directement avec trop peu d’expérience à des machines hyper puissantes.

« Prendre des cours est sûrement la chose la plus positive que l’on puisse faire », précise-t-il. Tout en soulignant que cela coûte de l’argent et qu’il manque en Suisse un circuit où les motards pourraient découvrir à moindre risque les possibilités extrêmes de leurs motos. Un moyen certain de limiter les tentations de trop « jouer » sur la route.

Pascal Girardin et Pierre Gernez

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