Baupin s’oppose au péage urbain

Lundi 13 novembre, au terme du comité interministériel pour le développement durable, Dominique de Villepin proposait notamment l’instauration de péages urbains dans les villes les plus encombrées. Denis Baupin s’y oppose fermement et souhaite une affectation d’une partie de la TIPP au développement des transports en commun.

Denis Baupin (à gauche) lors d’un forum organisé par la FFMC au Mondial du deux-roues en 2005. Prendra-t-il position en faveur des motos comme moyen de désengorger la circulation ? Il ne faut peut-être pas rêver...

Pour lutter contre la pollution atmosphérique et l’engorgement, plusieurs villes ont choisi le péage. En Europe, Londres est pionnière. Milan et Stockholm l’ont aussi adopté. Efficace, mais financièrement discriminant.

« Nous ne voulons pas sélectionner les automobilistes par le portefeuille », confiait-on, selon Le Figaro, dans l’entourage du maire adjoint de Paris Denis Baupin, en charge des transports. « Il suffit d’introduire un amendement à la loi de finances en cours de discussion pour affecter quelques centimes de la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) au financement des transports collectifs urbains », affirme-t-il.

Pour lui, la proposition « aurait une efficacité immédiate (…) en Île-de-France et sur l’ensemble du territoire national », notamment pour la lutte contre la pollution. Rappelons la position de la FFMC : « On veut, nous aussi, faire baisser la pollution générée par les deux-roues à moteur », déclarait Éric Thiollier, délégué général de l’organisation, à la suite d’un entretien avec l’élu Vert en juillet 2005.

Le péage urbain n’a pas la faveur des élus : il n’est approuvé que par 41 % d’entre eux. Mais Denis Baupin est le premier à être monté au créneau suite aux déclarations du Premier ministre. Il condamne ici l’iniquité d’un système qui pénalise les moins aisés. Nous pouvons, pour une fois, saluer une déclaration de celui qui est souvent décrit comme un Khmer Vert motophobe. Ne nous privons pas.

G. Acerra